Véridique
Un article de Mohammedia.
Al sadiq al Amin, le Véridique Digne de Confiance.
C'est par ces noms qu'il était connu avant sa mission.
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[modifier] La véracité est au cœur de la Prophétie.
Jamais l’on a entendu des prophètes de mensonges ni de tromperies, implicites ou explicites. Le Coran déclare: "Et mentionne dans le Livre, Abraham. C'était un très véridique et un Prophète". (19:41); "Et mentionne Ismaël dans le Livre. Il était fidèle à ses promesses; et c'était un messager et un Prophète". (19:54) "et Et mentionne Idris [Enoch] dans le Livre. C'était un véridique et un Prophète. Et nous l'élevâmes à un haut rang." (19:56-57) On lit aussi dans le Coran qu’un compagnon de prison s’adressa ainsi au Prophète Joseph: ‘Ô toi, Joseph le véridique!’ (12:46)
Les Prophètes devaient nécessairement être dotés de véracité, car Dieu, qui veut que tout le monde soit véridique, loue le véridique: "Ô vous qui croyez! Craignez Dieu et soyez avec les véridiques." (9:119); "Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Dieu et en Son messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin de Dieu. Ceux-là sont les véridiques". (49:15)
Dans un autre verset, le Coran exalte les croyants qui, sans hésiter, remplissent leurs promesses:
"Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Dieu. Certains d'entre eux ont atteint leur fin [et sont devenus martyrs], et d'autres attendent encore [leur tour]; et ils n'ont varié aucunement (dans leur engagement)." (33:23)
Ce verset glorifie les héros de la bataille d’Ouhoud qui a représenté un tournant dans l’histoire de l’islam. Après que les dirigeants qoraïchites avaient été vaincus à la bataille de Badr, ils passèrent toute une année à préparer des représailles sans merci contre les musulmans. La rencontre eut lieu au pied du Mont Ouhoud, à quelques kilomètres de Médine. Les musulmans furent d’abord victorieux et les Qoraïchites se mirent à fuir. À ce moment crucial, les archers que le Messager de Dieu avait positionnés au passage de ‘Aïnaïn quittèrent leurs positions, contre l’ordre du Prophète, et se lancèrent à la poursuite de l’ennemi. Khalid ibn Walid, commandant de la cavalerie ennemie, profita de cette occasion pour encercler les musulmans par derrière. En conséquence, les musulmans durent essuyer un revers. De grands hommes tels que Hamza, Mus‘ab ibn ‘Umayr, Abd Allah ibn Jahsh, et Anas ibn Nadhr tombèrent martyrs. Même le Prophète fut blessé.
Remarquons au passage que pendant la bataille, le Messager de Dieu , Prophète de pardon et de compassion envoyé comme une miséricorde pour la création, leva les mains au ciel et pria Dieu, tout en saignant abondamment, pour qu’Il pardonne l’ennemi: «Ô Dieu, pardonne à mon peuple, car ils ne savent pas!»[1]
Le Messager de Dieu était connu pour sa véracité bien avant l’islam. Les Mecquois, même les incroyants, l’appelaient [Digne de Confiance|Al-Amin (le digne de confiance et le véridique)].
Même ses ennemis ne l’accusèrent pas de mentir après qu’il avait proclamé sa Prophétie. Par exemple, Abou Soufyan avoua à l’Empereur de Byzance qu’il ne mentait jamais. Frappé par les confidences d’Abou Soufyan, qui était alors l’ennemi le plus acharné de l’islam, l’Empereur reconnut la position de Mohammed : «Il n’est pas concevable qu’un homme qui n’a pas menti durant toute sa vie se mette à inventer des mensonges contre Dieu.»[2] Il avait raison. Pourquoi un croyant qui n’a jamais menti, même pour plaisanter, se mettrait soudain à mentir, qui plus est contre Dieu, alors qu’il a atteint l’âge de quarante ans et qu’il se rapproche de la tombe?
Les Mecquois s’entendaient tous à dire que le Messager de Dieu était une personne véridique. Un jour, avant sa conversion, Yasir demanda à son fils ‘Ammar où il allait. Celui-ci répondit qu’il allait chez Mohammed. Cette réponse suffisant à rassurer le père sur la sécurité de son fils parce qu’il allait être en compagnie de Mohammed , Yasir reprit: «Mohammed est un homme véridique. Les Mecquois le reconnaissent comme tel. S’il prétend être Prophète, il doit dire vrai, car personne ne l’a jamais entendu mentir.»
[modifier] Le Prophète encourageait la véracité
Le Messager de Dieu encourageait toujours la véracité, comme on peut le voir dans ses paroles rapportées dans les hadiths suivants:
"Promets-moi six choses et je te promettrai le Paradis: dis la vérité, tiens tes promesses, rempli ton devoir quand on te confie quelque chose, reste chaste, ne regarde pas ce qui est illicite et ne fais pas ce qui est interdit. Laisse ce qui éveille en toi le doute et préfère ce qui est certain. La véracité apporte la satisfaction et le mensonge provoque le doute. Dis la vérité même si cela t’est désagréable. Sois toujours véridique, car la véracité mène à la piété et la piété mène au Paradis. Si tu es toujours véridique et cherches la véracité, Dieu t’inscrira comme tel. Ne mens jamais, car le mensonge mène à la perversité et la perversité mène en Enfer. Si tu persistes à mentir et cherches à tromper, Dieu t’inscrira comme tel. "
Grâce à sa véracité, le Prophète put accéder à un si haut rang que sa proximité à Dieu est exprimée métaphoriquement dans le verset coranique qui suit: "Puis il se rapprocha et descendit encore plus bas, et fut à deux portées d'arc, ou plus près encore." (53:8-9)
La véracité apporte toujours le salut, même quand cela provoque sa propre mort. On ne meurt par la véracité qu’une seule fois, tandis que chaque mensonge est une sorte de mort. L’un des exemples les plus frappants à ce propos est le cas de Ka‘b ibn Malik, un célèbre poète Ansari qui jura allégeance au Prophète à ‘Aqabah. Bien qu’il ait pris part à presque toutes les batailles, il fut absent de la campagne militaire de Tabouk sans excuse valable.
La campagne de Tabouk fut très difficile. Elle eut lieu en plein été et qui plus est contre l’Empire Romain. Le Messager de Dieu avait l’habitude de garder secrète la destination de telles campagnes, mais cette fois-là il la divulgua et voulut que tous les croyants y participent. Ka‘b termina ses préparatifs mais, à la dernière minute, une négligence inhabituelle l’empêcha de rejoindre l’armée musulmane.
Quand le Messager de Dieu rentra de campagne, il demanda à ceux qui n’étaient pas partis au combat pourquoi ils étaient restés chez eux. Les Hypocrites mentirent et inventèrent des excuses, mais Ka‘b, étant incapable de mentir, dit la vérité. Le Messager de Dieu lui dit alors de partir. Suite à cela, Ka‘b et les deux autres croyants qui avaient agi comme lui furent boycottés sur ordre du Prophète. Aucun musulman ne pouvait plus les rencontrer ni leur parler. Ils se repentirent publiquement, implorant Dieu pour Son pardon, pendant cinquante jours. Après cela, les versets suivants furent révélés:
"Et Il accueillit le repentir des trois qui étaient restés à l'arrière si bien que, toute vaste qu'elle fût, la terre leur paraissait exiguë; ils se sentaient à l'étroit, dans leur propre personne et ils pensaient qu'il n'y avait d'autre refuge de Dieu qu'auprès de Lui. Puis Il agréa leur repentir pour qu'ils reviennent à Lui, car Dieu est l'Accueillant au repentir, le Miséricordieux." (9:118)
Après cette révélation, Ka‘b ibn Malik dit au Messager de Dieu : «Je promets de dire la vérité autant que je vivrai.»[3]
La véracité est le pivot de la Prophétie. Il ne pouvait en être autrement, car si les Prophètes venaient à mentir, tout ce qui est lié à la religion divine serait bouleversé. Il suffit d’un seul mensonge pour remettre en question toute une mission. Donc, Dieu déclare:
"Et s'il avait forgé quelques paroles qu'il Nous avait attribuées, Nous l'aurions saisi de la main droite, ensuite, Nous lui aurions tranché l'aorte. Et nul d'entre vous n'aurait pu lui servir de rempart." (69:44-47)
Le Prophète ne mentait ni ne rompait jamais ses promesses, que ce fût avant ou pendant sa Prophétie. Un Compagnon se rappela:
"Avant sa Prophétie, nous nous donnâmes rendez-vous pour nous rencontrer quelque part. Or, trois jours passèrent jusqu’au moment où je m’en souvins. Quand je me précipitai au lieu du rendez-vous, j’y trouvai le futur Prophète qui m’attendait. Il n’était ni en colère ni vexé. Sa seule réaction fut de dire: «Ô jeune homme, tu m’as causé quelques soucis. Je t’ai attendu ici pendant trois jours.»[4]
[modifier] Certaines de ses prédictions
Les gens du commun peuvent établir leur véracité par l’incapacité de leurs détracteurs à fournir des éléments prouvant le contraire. Mais dans le cas d’un Prophète qui a apporté un système divin universel, les gens attendent plus que cela. Ils veulent des explications et des règles pour tout: la théologie, le droit, la sociologie, la psychologie humaine, l’économie, l’histoire, et ainsi de suite. De plus, ils exigent d’un Prophète qu’il soit véridique dans tous ces domaines.
Les explications du Messager de Dieu concernant la théologie (l’Essence Divine, les Attributs et les Noms Divins) sont telles qu’aucun philosophe, savant religieux ou saint ne pourrait rivaliser avec lui. Au lieu de cela, ils étudient ses explications et essaient de pénétrer les vérités qu’elles recèlent. En outre, le Prophète traitait des sujets les plus subtils comme le destin et le libre arbitre de façon si convaincante et pertinente que si son savoir était mis de côté, on ne pourrait vraiment saisir de tels sujets.
Ce qu’il avait dit à propos des nations passées et des Prophètes précédents a été confirmé par les recherches historiques et les adeptes des Ecritures précédentes. Bien qu’il fût illettré, n’ayant jamais pu jouir des avantages de la lecture et n’ayant été instruit par personne, il établit le système le plus rationnel, le plus pratique et le plus juste connu dans toute l’histoire. La civilisation islamique, fondée sur ce système, permit à une grande partie de l’humanité de goûter au vrai bonheur pendant des siècles. En effet, la religion, ce système universel de vie qui lui fut révélé, offre toujours une alternative unique pour notre avenir en général. Le monde heureux du futur sera construit sur ces principes.
Parmi ses centaines de prédictions dont la vaste majorité s’est déjà réalisée, j’aimerais en présenter un échantillon afin de vous montrer à nouveau sa véracité.
Omar rapporte qu’un jour le Prophète monta en chaire après la prière du matin et parla de presque toute chose en commençant par la création de l’univers jusqu’au Jour Dernier. Il mentionna certains événements passés et ce qui arriverait à l’humanité jusqu’à ce Jour-là. Ces prédictions démontrent que son Instructeur était Dieu, l’Omniscient, et qu’il ne racontait que ce qui lui avait été révélé. Avant de donner des exemples spécifiques, clarifions certains points concernant la connaissance de l’Inconnaissable.
[modifier] Connaissance de l’Inconnaissable (ghaïb)
Le concept de l’Inconnaissable se rapporte au domaine de l’extrasensoriel et de la métaphysique, voire de la métacosmique. En ce sens, le passé, le futur et tout ce qui dépasse les sens ordinaires de l’être humain sont inclus dans le concept de l’Inconnaissable, pourvu que certaines indications concrètes ne se soient pas manifestées. Dans un sens plus restreint, l’Inconnaissable se rapporte uniquement au futur. C’est à ce deuxième sens que je me réfère dans les paragraphes suivants qui traitent des prédictions prophétiques.
C’est Dieu qui détient avant tout la connaissance de l’Inconnaissable. On lit dans le Coran:
"C'est Lui qui détient les clefs de l'Inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connaît. Et Il connaît ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe qu'Il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre, rien de frais ou de sec, qui ne soit consigné dans un Livre Explicite. "(6:59)
"Dis[-leur]: “Je ne vous dis pas que je détiens les trésors de Dieu, ni que je connais l'Inconnaissable, et je ne vous dis pas que je suis un ange. Je ne fais que suivre ce qui m'est révélé.” Dis: “Est-ce que sont égaux l'aveugle et celui qui voit? Ne réfléchissez-vous donc pas? ”" (6:50)
"Dis: “Je ne détiens pour moi-même ni profit ni dommage, sauf ce que Dieu veut. Et si je connaissais l'Inconnaissable, j'aurais eu des biens en abondance et aucun mal ne m'aurait touché. Je ne suis, pour les gens qui croient, qu'un avertisseur et un annonciateur”." (7:188)
Est-ce que cela signifie que personne ne peut obtenir même une petite part de cette connaissance? Pour pouvoir répondre à cette question, considérons les points suivants:
Tout ce que nous avons (santé, savoir, pouvoir, etc.) appartient en essence à Dieu et provient donc de Lui. Nous n’avons de pouvoir que celui qu’Il nous a accordé, et de savoir que ce qu’Il nous a enseigné ou qu’Il nous a permis d’apprendre. De même, c’est parce qu’Il a rendu cela possible que nous pouvons voir et entendre. Cela étant, ces versets n’excluent pas complètement la possibilité humaine de connaître, si Dieu le permet, une partie de l’Inconnaissable. Le concept de l’Inconnaissable se rattache au passé et au futur. Le Coran présente les histoires des nations passées comme appartenant au domaine de l’Inconnaissable. Les recherches historiques nous informent sur le passé.
Beaucoup de gens peuvent, par la volonté de Dieu, avoir un aperçu du futur dans leurs rêves et par d’autres moyens qui dépassent le cadre de notre sujet.
Le Coran, comme l’univers et l’humanité, est une entité organique, car chacun de ses versets est étroitement lié aux autres versets. Ainsi, le premier et le plus important interprète du Coran est le Coran lui-même; ce qui veut dire que la compréhension juste et totale d’un verset dépend de la compréhension des autres versets liés. C’est un principe fondamental de la foi qui a été déclaré explicitement dans les versets susmentionnés que la connaissance de l’Inconnaissable, comme le pouvoir, la vue et l’ouïe, appartient à Dieu. Cependant, Il révèle une partie de cette connaissance à un Messager qu’Il a choisi:
"[C'est Lui] qui connaît le mystère. Il ne dévoile Son mystère à personne, sauf à celui qu'Il agrée comme Messager et qu'Il fait précéder et suivre de gardiens vigilants." (72:26-27)
Dieu révéla de nombreux secrets à Son Messager , lequel divulgua à sa nation ceux qu’elle avait besoin de connaître. Le nombre de ses prédictions rapportées dans les livres de hadiths excède 300 et se divisent en trois catégories: celles ayant lieu durant sa propre époque, les événements survenus après sa mort, et les explications miraculeuses qui ne peuvent être comprises qu’avec l’éclaircissement apporté par les développements scientifiques.
[modifier] Prédictions relatives à sa propre époque
Comme le rapportent les livres des hadiths authentiques, y compris Sahih al-Bukhari, un jour le Messager de Dieu monta en chaire, fit son sermon puis offrit à l’assemblée de croyants de répondre à toutes leurs questions. Ils l’interrogèrent sur divers sujets puis un jeune homme nommé Abd Allah se leva et demanda qui était son père. Les rapports illicites étant très répandus avant l’avènement de l’islam, certains lui attribuaient comme père un autre homme que Hudhafa as-Sahmi qu’il appelait son père. Le Messager de Dieu lui dit alors que son père était bien Hudhafa as-Sahmi. Libéré de toutes ces accusations sans fondement, AbdAllah fut soulagé et fut appelé depuis ce jour-là «AbdAllah ibn Hudhafa as-Sahmi». Les gens continuèrent à lui poser des questions jusqu’au moment où Omar, remarquant le mécontentement du Messager de Dieu [5], se leva et dit: «Nous sommes satisfaits d’avoir Dieu comme notre Seigneur, l’islam comme notre religion et Mohammed comme notre Messager.» Cela soulagea le Prophète qui put descendre de la chaire. Omar rapporte dans un hadith que l’on trouve dans le Sahih Muslim: Avant que la Bataille de Badr ne commençât, le Messager de Dieu marcha autour du champ de bataille et signala certains endroits en disant: ‘Abou Jahl sera tué ici, Utba là, Chaïba là, Walid là, etc.’ Par Dieu, après la bataille, nous retrouvâmes leurs corps exactement aux endroits indiqués.[6]
Ahmad ibn Hanbal rapporte: Un jour, le Messager de Dieu était assis avec ses Compagnons à la mosquée. Il leur dit: ‘Dans quelques minutes, un homme au visage radieux va entrer. C’est l’une des meilleures personnes du Yémen et il a sur le front l’empreinte de la main d’un ange.’ Peu de temps après, l’homme entra et, s’agenouillant devant le Prophète , proclama sa conversion. C’était Jarir ibn AbdAllah al-Bajali.[7]
Dans son Dala’il an-Nubuwwah, Bayhaqi raconte: Abou Soufyan accepta l’islam lors de la conquête de La Mecque, mais la foi ne s’était pas encore bien ancrée dans son cœur. Pendant que le Messager de Dieu accomplissait les tournées rituelles autour de la Ka‘ba, une idée traversa l’esprit d’Abou Soufyan: «Je me demande ce qui se passerait si je formais une nouvelle armée pour confronter encore une fois cet homme.» À peine avait-il pensé cela que le Prophète s’approcha de lui pour lui dire: «Si tu fais cela, Dieu te vaincra encore.»[8] Cela renforça la foi d’Abou Soufyan qui implora le pardon de Dieu. Il avait fini par comprendre que le Messager de Dieu était instruit par Dieu l’Omniscient.
Comme le révèlent les ouvrages de hadith, Umaïr ibn Wahb, connu sous le nom de «l’homme diabolique» avant sa conversion, conspira avec Safwan ibn Umayya pour assassiner le Messager de Dieu. Il alla à Médine dans ce but et se fit passer pour un musulman. On l’emmena à la mosquée. Toutefois, comme les Compagnons ne lui faisaient pas confiance, ils formèrent un cercle protecteur autour du Prophète . Le Messager de Dieu demanda à Umaïr pourquoi il était venu à Médine. Tous les mensonges de Umaïr ne pouvaient convaincre le Messager de Dieu qui finit par dire: «Puisque tu ne dis pas la vérité, je vais la dire. Tu as conspiré avec Safwan pour me tuer en échange de cent chameaux.» Profondément choqué par l’exactitude de cette réponse, Umaïr serra très fort les mains du Prophète dans une grande crainte révérencielle et une totale stupéfaction, puis se convertit à l’islam. Il devint si engagé dans sa nouvelle religion qu’on l’appela bientôt «un adepte très ascétique de l’islam».[9]
[modifier] Prédictions relatives au futur proche
Les livres des hadiths authentiques contiennent environ trois cent prédictions d’événements qui devaient survenir après la mort du Messager de Dieu . Nous n’en citerons que quelques-uns:
Bukhari et Muslim rapportent selon Usama: «Un jour, j’étais avec le Messager sur le toit d’un grand bâtiment à Médine. Regardant tout autour, il dit: «Je vois des événements séditieux et des conflits internes tomber comme des gouttes d’eau sur vos maisons.»[10]
Omar avait très peur que le chaos et la sédition puissent apparaître dans la communauté musulmane. Un jour, pendant son califat, il interrogea Hudhayfa ibn al-Yaman, à qui le Messager de Dieu avait divulgué beaucoup de choses secrètes, notamment des événements futurs et l’identité des Hypocrites, à propos du chaos et de la sédition. Hudhayfa répondit: «Ils n’ont rien à voir avec toi ô Omar! Il y a une porte entre eux et toi.» Omar demanda si la porte s’ouvrirait ou si elle serait fracassée. Quand Hudhayfa répliqua qu’elle serait fracassée, Omar, choqué, s’exclama: «Alors on ne refermera jamais cette porte!» Omar était la porte entre la communauté musulmane et la sédition.[11] Après qu’il avait été trahi et poignardé par un esclave persan, l’unité musulmane reçut un coup fatal. C’est depuis ce jour-là que le monde musulman souffre de la discorde et de la sédition.
Bukhari et Abu Dawud citent Khabbab ibn Aratt: «Pendant la période de troubles et de tortures à La Mecque, j’allai voir le Messager de Dieu qui était assis à l’ombre de la Ka‘ba. J’étais encore un esclave à l’époque et les Mecquois m’avaient beaucoup torturé. Comme je ne n’en pouvais plus, je lui demandai de prier Dieu pour qu’Il nous offre aide et salut. Mais il se tourna vers moi et dit:
"Par Dieu, les communautés passées endurèrent bien plus que cela. Des gens étaient forcés à s’allonger dans des fossés et y étaient ensuite sciés en deux. Mais cela ne les faisait pas renoncer à leur foi. Ils étaient parfois écorchés vifs, mais ne faiblissaient jamais face à l’ennemi. Dieu va parfaire cette religion, mais tu es impatient. Le jour viendra où une femme pourra voyager seule de San‘a jusqu’à Hadramawt en n’ayant rien d’autre à craindre que les animaux sauvages. Cependant, tu te montres impatient."
Khabbab conclut: «Par Dieu, tout ce que le Messager de Dieu avait prédit ce jour-là s’est réalisé. J’en ai été moi-même témoin.»[12]
Pendant sa dernière maladie, le Messager de Dieu appela sa fille Fatima à son chevet. Il lui soupira quelque chose et elle éclata en sanglots. Puis il la rappela et lui soupira autre chose. Cette fois-ci, elle montra une grande joie. Aïcha vit tout cela et interrogea Fatima. Elle répondit d’abord: «C’est un secret qui appartient au Messager de Dieu .» Mais après la mort du Prophète , Fatima lui raconta: «La première fois, il m’avait dit qu’il allait mourir de cette maladie, ce qui me fit pleurer amèrement. Puis quand il m’annonça que je serais le premier membre de sa famille à le rejoindre après sa mort, je fus tout heureuse.»[13] Le Prophète céda à cette maladie et Fatima mourut et le rejoignit six mois plus tard.
Dans la plupart des six livres de hadiths authentiques, on lit qu’un jour le Messager de Dieu prit son petit-fils Hassan dans ses bras et déclara: «Ce fils de ma descendance est d’une grande noblesse. Il est à espérer que Dieu réconciliera grâce à lui deux grands groupes de musulmans.»[14] Hassan fut effectivement une noble personne. Trente-cinq ans après cette prédiction, il renonça au califat pour laisser sa place à Mu‘awiya, confirmant ainsi la véracité de son noble grand-père.
Un jour le Messager de Dieu posa sa main sur la tête de Abd Allah ibn Busr et dit: «Ce garçon vivra 100 ans, et ces verrues sur son visage disparaîtront.»[15] Abd Allah vécut jusqu’à 100 ans et mourut sans aucune verrue sur le visage.
On lit dans la biographie du Prophète et la quasi-totalité des livres de hadiths: les musulmans creusèrent une tranchée autour de Médine durant la Bataille du Fossé. Le Prophète participa à ce travail et, pour renforcer le moral de ses Compagnons, priait de temps en temps pour eux: «Ô Dieu! Il n’y a de vraie vie que celle de l’au-delà, alors pardonne aux Secoureurs et aux Émigrés (les Ansârs et les Mouhâdjirs)!»[16] Ses Compagnons répondaient avec ferveur: «Ô Dieu, si ce n’était par Ta grâce et Ton aide, nous n’aurions pas pu trouver le Droit Chemin, ni offrir l’aumône ni prier. Alors fais descendre sur nous la sérénité et affermis nos pas lors de la rencontre de l’ennemi…!»[17] Alors qu’ils creusaient, un énorme rocher fut découvert. Ne parvenant pas à le retirer, les Compagnons appelèrent le Messager de Dieu . Il vint muni d’un levier et d’une pioche et se mit à le fracasser. Chaque coup produisait des étincelles et, grâce à une inspiration divine, il prédisait une future conquête à chaque fois: «On m’a donné les clés de la Perse; On m’a donné les clés de Byzance; On m’a donné les clés du Yémen, etc.»[18] En l’espace de vingt ans, la Perse et de grandes parties de Byzance devinrent des territoires musulmans grâce au brillant commandement militaire de Khalid ibn Walid et Sa‘d ibn Abi Waqqas. Byzance fut plus tard conquise par le dirigeant ottoman Sultan Mehmed le Conquérant.
‘Adiy ibn Hatim rapporte: Un jour les gens se plaignirent, en présence du Messager de Dieu , de la pauvreté, de la privation et de l’insécurité sur les routes désertes. Il dit alors: «Ô ‘Adiy! Si tu vis assez longtemps, tu verras sûrement que la femme voyagera à dos de chameau de Hira jusqu’à la Ka‘ba où elle fera les tournées rituelles en ne craignant personne d’autre que Dieu. Le jour viendra où les trésors de Chosroês fils de Hormuz (le chef de Perse) vous seront distribués. Le jour viendra où les gens voyageront à la recherche de quelqu’un à qui donner l’aumône, sans pouvoir trouver personne.» À l’époque où il avait prédit tout cela, des membres de la tribu de Tayy s’attaquaient aux voyageurs et l’Empire de Perse vivait ses plus beaux jours. Or j’ai moi-même été témoin de la réalisation des deux premières prédictions, et je m’attends à ce que la troisième se réalise aussi.[19]
‘Adiy ne vécut pas assez longtemps pour voir l’accomplissement de la troisième prédiction. Cependant, peu après sa mort, durant le califat de Omar ibn Abd al-‘Aziz, les gens devinrent si riches que personne ne pouvait trouver un pauvre à qui donner l’aumône obligatoire (zakât) dans les vastes terres de l’Etat musulman. Le niveau de vie était très élevé et il n’y avait aucun déséquilibre visible dans la distribution des richesses.
Pendant la construction de la mosquée du Prophète à Médine, tout le monde, y compris le Messager de Dieu, travaillait dur pour la terminer le plus tôt possible. Certains moulaient des torchis et d’autres les transportaient jusqu’au chantier de construction. Pendant ce temps, ‘Ammar ibn Yasir, l’un des premiers musulmans, s’approcha du Messager de Dieu et, probablement pour s’attirer l’attention et l’amour du Messager, dit: «Ô Envoyé de Dieu, ils m’ont chargé de deux torchis.» Le Messager de Dieu sourit et, tout en essuyant la poussière du visage de ‘Ammar, lui annonça qu’il tomberait martyr: «Quel dommage (ou «Bonne nouvelle» selon une autre version), ô ‘Ammar, un groupe rebelle te tuera.»[20] ‘Ammar tomba effectivement martyr quarante ans plus tard à la Bataille de Siffin par la main des partisans de Mu‘awiya.
Le Messager de Dieu distribuait le butin de guerre quand un homme aux traits mongols lui demanda d’être équitable dans sa distribution. À cette impertinence, le Messager répondit: «Qui serait équitable si je ne le suis pas moi-même? Si je ne me montre pas équitable, alors je suis perdu et j’ai échoué.» Selon une autre version, il aurait dit: «Si je ne suis pas juste, alors (en me suivant), vous (le peuple) êtes perdus et avez échoué.»[21]
Omar était si furieux contre cet homme qu’il demanda que le Prophète lui permette «décapiter cet Hypocrite». Or le Messager s’est contenté de dire: «Dans le futur, un groupe de gens au visage joufflu, avec les yeux bridés et le nez plat [comme cet homme] apparaîtra. Ils réciteront tellement le Coran que ta récitation, comparé à la leur, te semblera négligeable. Toutefois, ce qu’ils réciteront n’aura pas le moindre effet sur eux. Ils quitteront la religion comme la flèche quitte son arc. En outre, il y aura une grande et grasse excroissance sur le bras de l’un d’entre eux.»[22]
Les années passèrent et un groupe appelé les Kharidjites apparut. Portant les caractéristiques susmentionnées et se basant sur une mauvaise interprétation du Coran, ils se rebellèrent. Le calife Ali les confronta et les vaincut à Nahrawan. Un cadavre avec une grosse excroissance sur le bras fut apporté à Ali. Cet événement, en plus de prouver la véracité et la Prophétie de Mohammed , a rempli une autre prédiction: «Ô Ali, je me suis battu pour la transmission du Coran; tu te battras contre sa mauvaise interprétation.»[23]
Un jour, le Messager de Dieu dormit chez sa «tante de lait» (la sœur de sa nourrice), Oumm Haram. Il se réveilla avec le sourire. Oumm Haram lui demanda pourquoi il était si heureux et il répondit: «J’ai rêvé qu’un groupe de musulmans, tels des rois s’asseyant sur leurs trônes, embarquait sur des bateaux et allait en guerre.» Oumm Haram lui demanda de prier pour qu’elle fasse partie de ce groupe. C’est ce qu’il fit, après quoi il dit: «Tu seras parmi eux.»[24] Les années s’écoulèrent. Pendant le califat de Mu‘awiya, les musulmans s’engagèrent en guerre contre la Chypre. Oumm Haram était dans l’armée, accompagnant son mari, ‘Ubada ibn Samit. Elle mourut là-bas, et sa tombe fut régulièrement visitée depuis ce jour-là.
[modifier] Prédictions relatives au futur lointain
Un jour le Messager de Dieu déclara: «Quand la fin des temps [le Jour Dernier] approchera, les enfants de Kantura apparaîtront. Ils seront joufflus, les yeux bridés et le nez court et aplati.»[25] Cette description correspond aux Mongols, bien qu’on l’attribut traditionnellement à certains Kharidjites. Le Messager de Dieu avait prédit à la fois l’invasion mongole et la conséquente destruction du monde musulman, et le massacre des musulmans d’Andalousie perpétré par les Occidentaux – deux des plus tragiques calamités qui se sont abattues sur la nation musulmane. Toujours préoccupé par le sort de son peuple, il employait de telles prédictions pour rappeler aux musulmans que la déviation du Droit Chemin apporte les calamités. Dieu utilise les malfaiteurs et les oppresseurs pour châtier et corriger Ses serviteurs croyants, et ensuite Se tourne vers les tyrans et les anéantit. Le Messager de Dieu avait prédit la conquête de Constantinople (l’actuel Istanbul): «Certes, la ville de Constantinople sera conquise. Quel bon commandant que celui qui la conquerra, et quelle bonne armée que la sienne!»[26] Espérant être l’objet des louanges du Prophète , maints dirigeants et commandants musulmans ont, dès l’époque de Mu‘awiya, cherché à conquérir cette ville. Pendant l’une de ces campagnes, Abou Ayyub al-Ansari, un noble Compagnon, tomba martyr et fut enterré près des remparts de la ville.
Constantinople fut finalement conquis par le dirigeant ottoman Mehmed le Conquérant. Outre ce grand commandant et homme d’Etat, ses deux camarades d’école, Hasan d’Ulubat et Kadý Hýzýr Çelebi, ainsi que son précepteur Ak Shamsaddin, étaient aussi des symboles de cette conquête. L’un d’eux servait dans l’armée, et les autres étaient dans les départements d’éducation religieuse et scientifique. La prière et les louanges du Prophète les comprend tous.
Le Messager de Dieu avait prédit et expliqué les principales raisons de la destruction de l’Empire Ottoman et de la déplorable condition des musulmans après la Première Guerre Mondiale: «Les nations vont s’appeler les unes les autres, tout comme les gens s’invitent à dîner, pour mener une attaque concertée contre vous.» Quelqu’un demanda: «Est-ce que cela arrivera parce que nous sommes peu nombreux?» Le Messager de Dieu répondit: «Non, votre nombre sera grand, mais vous serez aussi impuissants que des bouts de bois ou de la paille emportés par une crue. Dieu ôtera du cœur de l’ennemi sa peur de vous et implantera en vous la crainte de la mort et l’amour du bas monde.»[27]
Cette prédiction, qui devint réalité durant la Première Guerre Mondiale, décrit aussi notre situation actuelle. Nous sommes divisés en de nombreuses factions, tandis que nos ennemis cherchent à s’unir plus étroitement en se basant sur leurs intérêts mutuels. Dans le passé, ils avaient peur de nous, car nous voyions le cercueil comme une chambre nuptiale, comme quelque chose auquel on aspirait. Mais maintenant, nous sommes si attachés à ce monde que nous faisons tout notre possible pour échapper à la mort, même si nous savons que cela est impossible. Aussi avons-nous été l’objet de beaucoup de trahisons. Othman et Ali avaient été victimes de trahison, et le magnifique Empire Ottoman a été réduit à une offrande pour les hommes carnivores de ce monde. Il a subi d’innombrables trahisons par des nations qui avaient été si prospères et si pacifiques pendant le règne ottoman.
• Le Messager de Dieu avait prédit l’avènement du communisme dans un hadith rapporté par ibn Omar. Tournant son visage vers l’Est, il dit: «Faites attention! L’anarchie et la subversion apparaîtront de ce côté-là, à partir d’où l’Age de Satan commencera.»[28] L’Age de Satan, construit sur l’athéisme et l’hédonisme, est l’opposé de l’Age du Prophète, qui est construit sur la croyance et la dévotion à Dieu. Le communisme, ce résultat illégitime du capitalisme, prône l’hostilité à la religion, à la piété et aux valeurs morales et traditionnelles. Dans un autre hadith, le Messager de Dieu prévit que le communisme se lèverait tel «un vent rouge». Le Messager de Dieu déclara un jour: «L’Euphrate s’assèchera probablement, découvrant ainsi un trésor (une montagne selon une autre version) d’or en dessous. Quiconque d’entre vous en sera témoin devra s’abstenir d’en prendre.»[29] Ce hadith fait allusion à la grande guerre qui devra avoir lieu le long de l’Euphrate. Bien que ce fleuve ait déjà vu beaucoup de guerres, parmi lesquelles la guerre Iran/Iraq, ce hadith indique un plus grand éclat de violence dans le futur. Il est possible de comprendre ce hadith de façon littérale ou figurée. Par exemple, on parle du pétrole comme étant de «l’or noir». Mais peut-être que l’eau elle-même deviendra aussi précieuse que de l’or et provoquera des guerres régionales ou internationales; ou bien les revenus obtenus par les barrages sur ce fleuve attireront l’attention internationale et engendreront de grandes guerres. Dans tous les cas, le Messager de Dieu nous a averti que la région de l’Euphrate était comme de la dynamite au cœur du monde musulman.
L’Envoyé de Dieu affirma que le christianisme serait purifié de ses éléments païens empruntés et rejoignerait l’islam, renforçant ainsi la religion divine.[30] Ce sera un tournant universel dans l’histoire de l’humanité, et les croyants, à une époque où ils seront saisis par leurs ennemis, vaincront et détruiront les représentants de l’incroyance.
Le Messager de Dieu avait prédit que les réformes agricoles et les développements scientifiques et techniques permettraient aux agriculteurs de produire une grenade qui, à elle seule, suffira à vingt personnes, et que son écorce fera de l’ombre aux gens. Il prophétisa également que le blé produit sur une surface pas plus grande que le balcon d’une maison suffira à nourrir une famille pendant une année.[31] Avec l’arrivée de la biotechnologie et des manipulations génétiques, de tels miracles ne vont sûrement pas tarder à se réaliser.
Dans un autre hadith, le Messager de Dieu décrit la fin des temps: «Avant le Jour du Jugement dernier, les gens seront sélectifs dans leurs salutations (préférant ne saluer que certaines personnes), le commerce rapportera tellement d’argent et sera si préférable que les femmes aideront leurs maris dans ce domaine, les parents et les proches ne seront plus visités, les fausses preuves et les faux témoignages remplaceront la vérité, et l’écriture sera prédominante.»[32]
Tout cela s’est avéré. Aujourd’hui, le commerce est l’activité la plus en vue pour gagner sa vie et les femmes sont exploitées pour faire la publicité de divers produits et services, et pour attirer les clients. Les droits des parents et des proches ne sont plus pris en considération et, dès qu’ils vieillissent et qu’ils ont plus que jamais besoin de tendresse et d’attention, ils sont trop souvent placés dans des maisons de retraite. Le pouvoir des médias modernes est incontestable, et le mensonge est si répandu que rares sont ceux qui y résistent. Cela est vrai à tous les niveaux, des mensonges commerciaux jusqu’aux faux témoignages lors des procès.
Dans un hadith qudsi, le Prophète rapporte de Dieu: «À la fin des temps, Je ferai que le savoir soit obtenu par tout le monde, femmes et hommes, personnes libres ou esclaves, jeunes ou âgées.»[33] En effet, l’éducation est désormais accessible à presque tout le monde à travers les écoles, les universités et les médias. Beaucoup d’intellectuels et de scientifiques affirment que l’ère suivante sera l’Ere de l’Information.
Dans un autre hadith authentique, le Messager de Dieu déclare: «Le Jour Dernier n’arrivera pas tant que le Coran ne sera pas réduit à un moyen de honte et que l’islam ne sera pas laissé sans aucun groupe puissant pour le soutenir.»[34] Nous avons pu voir la véracité de cette prédiction. Pendant près d’un siècle, les musulmans ont été persécutés même sur leurs propres terres. Tandis que l’athéisme et les incroyants ont ouvertement proclamé leur incroyance partout, l’islam a été la cible d’agressions verbales, écrites et même physiques. Les musulmans se sont vus forcés de cacher leur croyance et sont devenus trop embarrassés pour pouvoir proclamer ouvertement leur foi.
Le Messager avait prédit les développements dans la télécommunication et les transports. Le hadith susmentionné continue ainsi: «L’Heure finale ne sonnera pas tant que les distances de temps et d’espace ne seront pas diminuées.» J’ai traduit le mot taqarub par «diminuer».[35] Cela signifie «se rapprocher l’un de l’autre» et implique qu’avant le Jour du Jugement les choses qui prenaient jadis beaucoup de temps vont être possibles en très peu de temps.
Ce hadith, en plus de prévoir les moyens de transport et de communication modernes, sous-entend que le temps est relatif. La Terre prend graduellement une forme elliptique, ce qui peut causer quelques changements dans la division et le calcul du temps. Quant à la relativité du temps à laquelle le hadith fait allusion, nous savons que le temps diffère sous certains aspects (division, longueur, calcul, la vitesse de son passage à l’intérieur ou autour de chaque sphère ou planète, etc.) Si l’humanité arrive à quitter ce système solaire, la conception actuelle du temps changera complètement. Ainsi, en un seul mot, le Messager de Dieu fait plusieurs révélations dont certaines se sont déjà réalisées, et qui se réfèrent à plusieurs faits scientifiques.
L’Envoyé de Dieu avait aussi prédit: «Le jour viendra où presque tout le monde vivra de l’usure, à un tel point que ceux qui s’en abstiennent seront exposés à sa ‘poussière’.»[36]
Le Messager de Dieu se réfère à deux points importants:
Viendra le temps où toutes les transactions officielles comporteront de l’intérêt (usure). Personne ne pourra totalement l’éviter. Toutefois, ceux qui ne s’engagent pas dans des transactions basées sur l’intérêt ne seront pas tenus responsables des intérêts qu’ils obtiennent et utilisent involontairement, tant qu’ils feront de leur mieux pour s’en abstenir. Le Messager de Dieu a peut-être voulu dire, par l’expression «exposés à sa poussière», qu’une classe capitaliste émergera et qu’elle augmentera sa richesse grâce aux intérêts, ce qui enlisera peu à peu la classe moyenne dans une pauvreté de plus en plus affligeante. Il en résultera une guerre ouverte et amère entre les classes.
Toutes ces prédictions se sont réalisées. Comme il est tragique que les musulmans soient dans un tel état dégénéré et méprisable parce que, entre autres choses, ils se noient dans les marais d’usure en dépit des avertissements coraniques selon lesquels quiconque prendra part à des transactions basées sur l’intérêt recevra l'annonce d'une guerre de la part de Dieu et de Son messager (2:279). Si seulement les musulmans avaient été pleinement conscients de ces déclarations coraniques, ils ne seraient pas tombés dans cette position misérable.
Dans le hadith authentique suivant, le Messager de Dieu indique un autre aspect de la déplorable situation actuelle du monde musulman: «Le temps viendra où les croyants se cacheront comme le font aujourd’hui les Hypocrites.»[37] À l’époque du Prophète , les Hypocrites se dissimulaient en prenant part aux manifestations extérieures des rites religieux. Selon ce hadith, les musulmans essaieront de se cacher, voire de remplir leurs obligations religieuses en secret. Le même état était décrit dans un autre hadith comme suit: «La sédition et l’égarement surgiront. Un musulman sera couvert de honte pour avoir accompli ses prières prescrites, tout comme une femme est aujourd’hui couverte de honte pour avoir forniqué.»
Dans une autre narration, le Messager de Dieu avait prédit la découverte de pétrole dans le Taleqan (en Iran): «Bonnes nouvelles à Taleqan! car des trésors de Dieu se trouvent là-bas, mais pas d’or ou d’argent.»[38] Autrefois, on entendait par trésor l’or ou l’argent. C’est pour cette raison que le Messager de Dieu souligna que les trésors du Taleqan seraient composés d’autres choses. Ce qui vient d’emblée à l’esprit aujourd’hui, quand on nous parle de trésor, c’est le pétrole. Cependant, il se peut qu’il ait voulut dire l’uranium ou les diamants. Si tel est le cas, la prophétie s’est avérée, car de telles ressources ont été découvertes à l’intérieur et autour du Taleqan.
Une autre prédiction du Prophète : «Vous suivrez les pas de ceux qui vous ont précédés de si près que même s’ils étaient entrés dans un trou de lézard, vous feriez pareil.» Les Compagnons lui demandèrent si ceux qui vous ont précédés signifiait les juifs et les chrétiens et il répondit: «Qui d’autre pourrait-ce être?»[39] Les musulmans ont souffert d’une crise d’identité depuis deux siècles. Ils ont aveuglément imité l’Occident et se sont laissés prendre à des vices qui ont valu la destruction des civilisations précédentes.
[modifier] Prédictions des développements scientifiques
Le Messager de Dieu fit aussi de nombreuses prédictions concernant divers développements scientifiques dont certains se sont déjà réalisés. Parmi la multitude d’exemples, j’en citerai quelques-uns pour illustrer sa précision à cet égard.
Selon Bukhari, le Messager de Dieu déclara: «Dieu n’a fait descendre aucune maladie pour laquelle Il n’ai envoyé aussi un remède.»[40] Ce hadith, en plus d’affirmer que chaque maladie est guérissable, est la déclaration la plus complète encourageant à la recherche médicale. Dans un autre hadith, le Messager révèle qu’ «il existe un remède pour chaque maladie».[41]
D’après une autre version: «Ne négligez pas le traitement de vos maladies, car Dieu n’envoie pas de maladie pour laquelle Il n’envoie aussi un remède. La seule exception est la vieillesse.»[42] L’humanité peut donc découvrir un remède pour toutes les maladies, mais ne sera jamais capable d’arrêter notre voyage du monde des esprits au monde matériel, puis au Paradis ou en Enfer, en passant par les étapes de l’embryon, de l’enfance, de la jeunesse, de la vieillesse, de la tombe et de la résurrection. Le Prophète nous incite à apprendre à guérir les maladies, mais il nous prévient aussi de ne pas négliger de nous préparer pour l’autre monde.
Dieu nous encourage à poursuivre les recherches scientifiques en nous rapportant aux miracles accomplis par les Prophètes. Cela amène ces faits à l’attention des hommes de science et montre ainsi les limites de leurs aspirations. En permettant à Jésus d’accomplir ce miracle inimitable qu’est de ramener un mort à la vie, Dieu indique que nous pouvons tout guérir sauf la mort.
L’histoire du bâton de Moïse nous montre que nous pouvons utiliser des choses inanimées pour divers objectifs, comme pour obtenir de l’eau des profondeurs souterraines en utilisant un moyen aussi simple qu’un bâton comme centrifugeuse. Toutefois, nous n’arriverons jamais à faire jaillir une source d’eau en frappant un rocher avec un bâton, ni à changer un bâton en serpent – deux choses accordées spécialement à Moïse.
Le Coran est le plus grand miracle du Prophète Mohammed et marque l’ultime limite dans le domaine de l’éloquence et du style littéraire que l’humanité puisse atteindre. Cela indique aussi que l’écriture et l’éloquence seront d’une importance capitale vers la fin des temps. Les Prophètes montrèrent l’exemple et nous dévoilèrent les limites de nos progrès matériels et spirituels.
Le Messager de Dieu conseillait la mise en quarantaine pour contenir les débuts de maladies contagieuses: «Si vous entendez qu’il y a la peste quelque part, n’y entrez pas; et si la peste se déclenche là où vous êtes, ne quittez pas le lieu pour échapper à la peste.»[43] Selon Ahmad ibn Hanbal, il déclara aussi: «Fuyez le lépreux comme vous fuyez le lion.»[44] Dans ce hadith, le Messager de Dieu nous recommande de nous protéger contre la lèpre. Ici, la quarantaine est encore suggérée comme un moyen de prévenir la propagation de la lèpre.
Imam Muslim relate dans son Sahih que le Messager de Dieu déclara: «Si un chien lèche votre assiette, nettoyez-la sept fois, la première fois avec la terre et les six autres fois avec de l’eau.»[45] Ce hadith contient les principes médicaux suivants concernant les bactéries: Les chiens peuvent porter les microbes de certaines maladies qui peuvent être transmises aux êtres humains. Ce fait a été récemment découvert par les hommes de science. La salive et l’excrément du chien peuvent contenir des substances capables de nuire à la santé humaine.
À l’époque du Prophète , on ne connaissait pas encore la désinfection et la stérilisation. Cependant, le Messager de Dieu conseillait de nettoyer avec de la terre l’assiette léchée par le chien. Aujourd’hui, nous savons que la terre est un bon antiseptique qui est composé de substances telles que la tétracycline.
Dans un autre hadith concernant les chiens, le Messager de Dieu exprime un principe fondamental d’écologie: «Si les chiens ne représentaient pas une communauté à part, j’aurais ordonné de les tuer.»[46] Cela implique que chaque espèce est un élément indispensable pour l’équilibre écologique.
Comme il est rapporté dans Sahih al-Tirmidhi et dans Sounan Abou Dawoud, le Messager de Dieu déclara: «La bénédiction de la nourriture réside dans le fait de se laver les mains avant et après manger.»[47] Ce hadith insiste sur l’importance de l’hygiène. À mesure que nous utilisons nos mains, les germes s’accumulent et ne peuvent être éliminés qu’en se lavant les mains. Dans un autre hadith, il nous incite à nous laver les mains après le réveil, car: «Vous ne savez pas ce qu’ont fait vos mains pendant que vous dormiez.»[48] À l’époque, personne ne savait rien à propos des microbes.
Comme il a été rapporté par quarante Compagnons dans les six livres les plus authentiques de hadiths, le Messager de Dieu avait établi le principe des soins dentaires: «Si je ne craignais pas que ce fût un fardeau trop lourd pour ma communauté, je leur ordonnerais de se nettoyer les dents avec le miswak [bâton en bois naturel] avant chacune des cinq prières.»[49] L’hygiène dentaire est d’une grande importance, non seulement pour les dents mais aussi pour tout notre corps. Le Prophète agissait ainsi, et nous devons en faire de même.
En rapport à la santé et à la digestion, le Messager de Dieu recommandait: «Quand vous mangez, gardez un tiers de votre estomac pour la nourriture, un autre tiers pour la boisson et laissez le dernier tiers vide. L’estomac complètement rempli est pour Dieu une chose détestable.»[50] Dans un autre hadith similaire, il dit: «Ce que je crains pour ma communauté, c’est un gros ventre, trop de sommeil, l’oisiveté et le manque de certitude.»[51]
Chacune de ces choses est soit l’antécédent soit le résultat des autres. Ceux qui sont oisifs et insouciants, qui ignorent l’autocontrôle et l’autocritique, sont disposés à grossir. Ceci les incite à manger plus. Un estomac rempli pousse au sommeil, et l’individu se met à dormir pour plus longtemps. De telles personnes, qui sont adonnées à la suralimentation et au sommeil excessif, ne seront jamais capables d’acquérir la certitude et la conviction profonde en l’islam. C’est le cas d’une multitude de gens aujourd’hui.
Un autre hadith lié à la santé est le suivant: «Soignez vos yeux avec le khôl, car cela nourrit les yeux et les cils.» Nombre d’autorités médicales confirment que le khôl a précisément ces vertus. Une autre substance recommandée par le Prophète et utile pour la santé, en tant qu’antibiotique et pour ses bienfaits dermatologiques, est le henné.[52] Le henné est un antibiotique et un agent stérilisant plus sain et plus efficace que des substances comme la teinture d’iode.
Bukhari rapporte d’Abou Houraïra qu’un jour le Messager de Dieu a dit: «La graine nigelle contient un remède pour toutes les maladies sauf la mort.»[53] Ce hadith comprend beaucoup de vérités dans le domaine de la thérapie. Un patient a besoin, surtout pendant la période de convalescence, d’aliments riches en protéines, en calories et en vitamines, et qui sont faciles à digérer. Les recherches scientifiques ont récemment montré que toutes ces propriétés se trouvent dans la graine de nigelle.
Bukhari rapporte du Messager de Dieu : «Quand une mouche tombe dans votre assiette, enfoncez-la entièrement dans votre nourriture avant de la retirer. Il y a une maladie dans l’une de ses ailes et un remède dans l’autre.»[54] Personne à cette époque-là ne savait que les mouches transportaient des microbes. De plus, quand une mouche tombe dans un plat, elle essaie de garder une aile en dehors de la nourriture afin de pouvoir reprendre son envol. Ainsi, elle laisse des bactéries dans les aliments. Mais quand on l’immerge en l’enfonçant un peu, le petit sac qui se trouve sur son autre aile éclate et répand une substance anti-bactérienne qui tue les germes déjà laissés. Ceci est une découverte toute récente.
Aïcha relate qu’un jour Fatima bint Abou Khubash demanda au Prophète : «Ô Messager de Dieu, mon sang ne cesse de couler, devrais-je abandonner les prières prescrites?» Il répondit: «Non, il ne faut pas, car il ne s’agit pas de menstruations mais plutôt d’hémorragie.»[55] Si ce n’était grâce à sa Prophétie, comment aurait-il pu faire la distinction entre une hémorragie normale et le sang menstruel?
Tariq ibn Suwayd raconte: «Je souffrais d’une maladie et j’utilisais de l’alcool comme remède. Quand l’alcool fut interdit, j’allai demander au Messager de Dieu si je pouvais néanmoins continuer à l’employer comme remède. Il me dit: «Non, car ce n’est pas un remède; c’est bien plutôt la maladie elle-même.»[56] Beaucoup d’hommes de science s’accordent désormais à dire que même une petite quantité d’alcool est nuisible à la santé morale et physique.
Le Messager de Dieu proclama que dix choses étaient intrinsèquement nécessaires aux hommes et étaient donc ordonnées par les Prophètes. La circoncision est l’une d’entre elles.[57] Aujourd’hui, les hommes de science admettent que le prépuce de l’homme est exposé aux infections, voire au cancer. En conséquence, des millions de gens sont circoncis en Europe et en Amérique.
Nous sommes persuadés que l’Occident reconnaîtra un jour la véracité de l’islam et que la prédiction faite au début du XXe siècle par Saïd Nursi se réalisera: «L’Etat ottoman est gros d’un Etat occidental tout comme l’Occident est gros d’un Etat islamique. Tous deux mettront au monde ce qu’ils portent en leur sein.»[58]
Nous avons jusqu’ici expliqué la véracité des Prophètes, en mettant en exergue celle du Prophète Mohammed . Nous le répétons, toutes les prophéties des Prophètes finissent par se réaliser, car ils ne mentent jamais. Ils sont venus pour nous guider sur le droit chemin et nous conduire au Paradis. S’ils avaient menti ne serait-ce qu’une fois, ils n’auraient guidé personne vers la vérité. Cependant, leur véracité, et tout particulièrement celle du Prophète Mohammed , sera aussi manifeste que le soleil dans l’au-delà, où les gens verront chaque chose telle qu’elle est. Là, tout ce qu’ils nous ont annoncé concernant la vie future, la résurrection, le Lieu de Rassemblement, le Jour du Jugement, le Pont, le Paradis et l’Enfer se réalisera.
NOTES
[1] Muslim, “Jihad,” 101; Bukhari, “Anbiya’,” 54.
[2] Bukhari, Bad’u al-Wahy, 6.
[3] Bukhari, “Maghazi,” 79; Muslim, “Tawba,” 53.
[4] Abu Dawud, “Adab,” 82.
[5] Il n’est pas dit précisément pourquoi le Prophète était en colère. Cependant, nous pouvons proposer plusieurs explications: certaines questions contenaient peut-être des choses inconvenantes ou qui semblaient inutiles, ou bien peut-être avait-il perçu des doutes dans leurs coeurs concernant son savoir et aurait donc voulu qu’ils cessent.
[6] Muslim, “Janna,” 76, 77.
[7] Ibn Hanbal, 4:360-64.
[8] Ibn Kathir, Al-Bidaya, 4:348; Bayhaqi, Dala’il al-Nubuwwa, 5:102.
[9] Ibn Hajar, Al-Isaba fi Tamyiz as-Sahaba, 3:36.
[10] Bukhari, “Fadha’il al-Madina,” 8; Muslim, “Fitan,” 9.
[11] Bukhari, “Sawm,” 3; “Fitan,”, 17; Muslim, “Fitan,” 27.
[12] Bukhari, “Manaqib,” 22; Abu Dawud, “Jihad,” 97.
[13] Ibn Maja, “Jana’iz,” 65; Muslim, “Fadha’il as-Sahaba,” 15; Ibn Hanbal, 3:197.
[14] Bukhari, “Sulh,” 9, “Fitan,” 20; Ibn Hanbal, 5:49.
[15] Haythami, Majma‘ az-Zawa’id, 9:404-5.
[16] Bukhari, “al-Maghazi,” 29, Hadith numéro 4100; Muslim, “Jihad,” 127.
[17] Bukhari, “Maghazi,” 29, Hadith numéro 4105; Muslim, “Jihad,” 123, 124, 125.
[18] Ibn Kathir, Al-Bidaya, 4:116; Ibn Hanbal, 4:303; Ibn Hisham, Sira, 3:230.
[19] Bukhari, “Manaqib,” 25.
[20] Bukhari, “Salat,” 63; Muslim, “Fitan,” 70, 72, 73; Ibn Hanbal, 12: 161, 164.
[21] Bukhari, “Adab,” 95; Muslim, “Zakat,” 142; Ibn Hanbal, 3:56.
[22] Bukhari, “Adab,” 95; Muslim, “Zakat,” 142; Ibn Hanbal, 1:356.
[23] Ibn Hanbal, 3:82.
[24] Bukhari, “Jihad,” 3:8; Muslim, “‘Imara,” 160-61.
[25] Bukhari, “Jihad,” 95, 96; Abu Dawud, “Malahim,” 10; Ibn Maja, “Fitan,” 36; Ibn Hanbal, 5:40, 45.
[26] Hakim, Mustadrak, 4:422; Ibn Hanbal, 4:335.
[27] Abu Dawud, “Malahim,” 5; Ibn Hanbal, 5:278.
[28] Bukhari, “Fitan,” 16; Muslim, “Fitan,” 45; Ibn Hanbal, 2:50, 72.
[29] Bukhari, “Fitan,” 24; Muslim, “Fitan,” 30; Abu Dawud, “Malahim,” 12:13.
[30] Muslim, “Iman,” 244-47.
[31] Muslim, “Fitan,” 110; Tirmidhi, “Fitan,” 59; Ibn Hanbal, 4:182.
[32] Ibn Hanbal, 1:407, 408; Hakim, Mustadrak, 4:98, 448.
[33] Darimi, Muqaddima, 27.
[34] Hindi, Kanz al-‘Ummal, 14:244.
[35] Haythami, Majma‘ az-Zawa’id, 7:324.
[36] Ibn Maja, “Tijara,” 58; Ibn Hanbal, 2:494; Nasa’i, “Buyu‘,” 2.
[37] Hindi, Kanz al-‘Ummal, 11:176.
[38] Ibid., 14:591.
[39] Muslim, “‘Ilm,” 6; Bukhari, “Anbiya’,” 50.
[40] Bukhari, “Tib,” 1.
[41] Abu Dawud, “Tib,” 10; Muslim, “Salam,” 69.
[42] Tirmidhi, “Tib,” 2; Ibn Maja, “Tib,” 1; Ibn Hanbal, 4:278.
[43] Bukhari, “Tib,” 30; Muslim, “Salam,” 98.
[44] Bukhari, “Tib,” 19; Ibn Hanbal, 2:443.
[45] Muslim, “Tahara,” 91.
[46] Abu Dawud, “Adahi,” 21; Ibn Maja, “Sayd,” 2; Ibn Hanbal, 4:85.
[47] Abu Dawud, “At‘ima,” 11; Tirmidhi, “”At‘ima, 39; Ibn Hanbal, 5:441.
[48] Muslim, “Tahara,” 87; Abu Dawud, “Tahara,” 49; Tirmidhi, “Tahara,” 19.
[49] Bukhari, “Jumu‘a,” 8; Muslim, “Tahara,” 42; Abu Dawud, “Tahara,” 25; Tirmidhi, “Tahara,” 18; Nasa’i, “Tahara,” 6;Ibn Maja, “Tahara,” 7; Ibn Hanbal, 1:80.
[50] Tirmidhi, “Zuhd,” 47; Ibn Hanbal, 4:132.
[51] Hindi, Kanz al-‘Ummal, 3:460.
[52] Ibn Maja, “Tib,” 29; Tirmidhi, “Tib,” 13.
[53] Bukhari, “Tib,” 7; Muslim, “Salam, “88.
[54] Bukhari, “Bad’u al-Khalq,” 17; Tib, 58; Abu Dawud, “At‘ima,” 48.
[55] Bukhari, “Wudhu’,” 63; Muslim, “Hayd,” 62; Abu Dawud, “Tahara,” 109.
[56] Muslim, “Ashriba,” 12; Ibn Maja, “Tib,” 27.
[57] Muslim, “Tahara,” 49; Abu Dawud, “Tahara,” 27.
[58] Said Nursi, Tarikhca Hayat (Biographie), 56.
Source : Fethullah Gülen