Tabarruk par le Prophète
Un article de Mohammedia.
Bénéficier des bénédictions de quelque chose qui appartint ou fut touché par un prophète ou un saint puise son fondement coranique dans les versets suivants:
"Emporte mon manteau que voici. Passez-le sur le visage de mon père. Il recouvrera la vue" (Youssef,12:93-96)
"Et leur prophète leur dit: "Le signe de son investiture sera que le Reliquaire va vous revenir; objet de quiétude inspiré par votre Seigneur, et contenant les reliques de ce que laissèrent la famille de Moïse et la famille d'Aaron. Les Anges le porteront. Voilà bien là un signe pour vous, si vous êtes croyants!" (2:248)
Ar-Râghib Al-Asfahânî dit : "la [baraka] c'est l'établissement (thubût) de la bonté divine dans une chose".
La plus grande Baraka est celle donnée par la présence du Prophète qui éloigne le châtiment.
"Et Dieu n'est pas à les châtier alors que tu te trouves parmi eux" (8:33)
Le Tabarrouk comme la recherche de bénédictions à travers les reliques du Prophète a été largement pratiqué par les compagnons, comme le montrent les récits suivants:
[modifier] Les cheveux et les ongles du Prophète
- Boukhari rapporte que Uthman Ibn Abdulhah a dit : "Ma femme m 'envoya un jour chez Umm Salama (une épouse du Prophète , que Dieu l'agrée) avec un gobelet d'eau dans lequel trempait une mèche faite de quelques cheveux du Prophète . Lorsque quelqu'un souffrait du mauvais œil ou d'une maladie quelconque, elles lui envoyaient un récipient d'eau (dans lequel Umm Salama trempait un cheveu pour traiter le malade qui la buvait ou se lavait avec). Je regardai dans la cloche en métal et vis à l'intérieur quelques cheveux roux".
- Selon Anas (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu vint à Mina. Il se dirigea vers la première pierre (symbolisant le Diable) et lui jeta les sept cailloux rituels. Puis il alla à sa maison de Mina et sacrifia. Il dit ensuite au coiffeur : "Taille de ce côté" (et il désigna le côté droit de sa tête puis le côté gauche). Ensuite il chargea Abou Talha (que Dieu l'agrée) de distribuer ses cheveux parmi les gens". (Al-Boukhâri, Mouslim)
- Anas (que Dieu l'agrée) dit : "Je vis le Messager de Dieu se faisant couper les cheveux par le coiffeur avec les gens tout autour d'eux. Le moindre cheveu qui tombait finissait dans la main de l'un d'eux." Selon Ahmad, il raconte aussi : "Lorsque le Prophète rasa sa tête à Mina, il me donna les cheveux de la partie droite, et dit : Anas ! Envoie les à Oum Soulaym [sa mère]. Lorsque les compagnons virent ce que le Prophète nous donna, ils commencèrent à se procurer les cheveux du côté gauche, et à qui mieux mieux, chacun en prit une portion."
- Ibn al-Sakan rapporta à travers Safwan ibn Houbayra, du père de ce dernier : Thabit al Bounani dit : Anas Ibn Malik (sur son lit, mourrant) me dit : "Voici un cheveux du Messager d'Allah . Je veux que tu le places sous ma langue. Thabit continua : Je le plaçai sous sa langue et il fut enterré avec ce cheveux sous sa langue". (rapporté par Ibn Hajar dans son al Isaba fi Tamyiz as Sahaba)
- Abu Bakr a dit : "Je vis Khalid (Ibn Walid) demander la frange du Prophète et il la reçut. Il la mit par dessus ses yeux et l'embrassa".
On rapporte que Khâlid Ibn Al-Walîd (que Dieu l'agrée) perdit une [qalansuwah] le jour de la bataille d'Al-Yarmûk. Il la chercha jusqu'à ce qu'il l'eut retrouvée. Il dit alors : "Partant à la `umrah, le Messager de Dieu s'est rasé la tête. Les gens se sont empressés de récupérer les cheveux des côtés de sa tête et je les ai devancé en récupérant sa frange que j'ai déposé dans cette [qalansuwah]. Depuis, à chaque fois que j'ai participé à une bataille, la victoire m'était toujours accordée".
- Ibn al-Jawzi a rapporté dans Manaqib Ahmad avec une chaîne de transmission ininterrompue jusqu'à 'Abdoullâh Ibn Ahmad Ibn Hanbal qu'il a dit : "J'ai vu mon père (c'est-à dire Ahmad Ibn Hanbal) prendre un des cheveux du Prophète le mettre sur ses lèvres et l'embrasser. Je pense l'avoir vu le poser sur ses yeux, la plonger dans l'eau puis en boire pour chercher la guérison. Je l'ai vu prendre un récipient du Prophète , le laver, puis boire dedans".
- Ibn Sirîn raconte : « Je dis un jour à 'Ubayda : Nous avons, chez nous, quelques cheveux du Prophète que nous avons obtenus auprès d'Anas.
Ubayda dit alors : « Posséder ne serait-ce qu'un seul de ses cheveux me serait plus agréale que de posséder ce bas monde et tout ce qui s'y trouve. » (Sahîh Al-Bukhârî, Chapitre des Ablutions)
- L'imam Ahmad rapporte d'Abd Allah ibn Zayd ibn Abd Rabbih avec une chaîne authentique que le Prophète coupa ses ongles et les distribua aux gens. (Mousnad)
[modifier] La Sueur du Prophète
- Le Messager de Dieu a dormi une fois chez Anas, il a sué, la mère d'Anas, Sahla Oum Soulaym, apporta un flacon pour récupérer la sueur, le Prophète la questionna sur ce geste. Elle répondit : « nous allons la mettre dans notre parfum, elle est le plus agréable des parfums ». Le Prophète sourit. (dans une autre version, il lui fit du‘a)
- Dans un autre hadith, il est dit que Oum Soulaym récupéra la sueur à partir d’un coussin qu’elle essora, puis dit, en réponse à l’étonnement du Prophète : « C’est pour nos petits ».
- Lorsque Anas était sur son lit, rendant l'âme, il ordonna à ce qu'on en mette sur son corps avant son enterrement et il en fut ainsi. Selon Ibn Sa'd, Ibn Sirin aussi reçut une partie du parfum d'Oum Soulaym.
[modifier] La Salive et l'eau d'ablution du Prophète
- Selon Aisha, le Prophète , quand quelqu'un se plaignait de quelque mal ou souffrait d'une ulcération ou d'une blessure, faisait ainsi avec son doigt (et celui qui rapporte ce Hadith, Soufyàn Ibn 'Uyayna, toucha de son doigt la terre puis le releva) et disait: «Au nom de Dieu! La terre de notre pays avec la salive de certains des nôtres fait guérir notre malade avec la permission de notre Seigneur». (ura) (1)
- Boukhari rapporte de Muhammad Ibn Rabi que : "Lorsque le Prophète accomplissait ses ablutions, c'est à peine si les gens ne se battaient pas pour l'eau de ses ablutions" tellement ils étaient désireux d'obtenir la bénédiction par le biais de ce qui était rentré en contact avec le corps du Prophète . Celui qui n'avait pas la chance d'avoir un peu de cette eau directement récupérait un peu d'humidité de la main de ses compagnons. Le Prophète n'aurait jamais permis de telles pratiques s'il y eut quelque soupçon d'associationnisme (shirk) en cela.
- Boukhari rapporte d'Abu Musa : "Le Prophète se fit apporter un gobelet d'eau, se lava les mains et lui fit face, cracha dedans, puis dit à Abu Musa et à Bilal : "Buvez-en et versez le reste sur vos figures et vos poitrines."
- Boukhari rapporte ce hadith assez semblable tenu de Abu Juhaifa : "J'entrai chez le Prophète qui se trouvait alors sous une tente en cuir rouge. Je vis Bilal qui recueillait le résidu d'eau des ablutions du Prophète dont les gens s'emparaient pour s'en enduire le visage. Et quiconque ne parvenait pas à recueillir de cette eau, partageait les traces d'eau restantes sur les mains de son proche com pagnon (afin de s'en enduire)"
- Boukhari a rapporté dans son (ouvrage) Sahih d'après Al-Bara' qu'il a dit :"Le Prophète s'était assis sur le bord du puits, il a demandé de l'eau, il s'en est rincé la bouche puis a rejeté cette eau de sa bouche dans le puits", ceci pour laisser dans sa Communauté de l'eau bénie par les traces du Prophète ".
- Anas rapporte que les serviteurs de Médine apportaient leurs récipients remplis d’eau à l’Envoyé de Dieu une fois la prière du matin accomplie. Il trempait alors sa main dans chaque récipient qu’on lui présentait. Par ce moyen, ces serviteurs recherchaient à obtenir la bénédiction (al-baraka).(source : Shifa de Qadi 'Iyad)
- Al-Ja'd raconte : J'ai entendu as-Sâ'ib ibn Yazîd dire : « Ma tante m'emmena un jour auprès du Prophète . Elle lui dit : Ô Messager d'Allâh, le fils de ma soeur, que voici, est malade. Le Prophète passa sa main sur ma tête et me bénit (baraka). Il s'ablutionna et je bus de l'eau de ses ablutions. Je me levai et vint derrière lui. Alors je vis, entre ses omoplates, le Sceau de la Prophétie ; il était gros comme un oeuf de colombe. » Al-Bukhârî. Chapitre des ablutions, hadith n°187 - Muslim Chapitre des mérites (fadâ'il).
- Al-Bazzar a dit : "On dit que les gens qui étaient présents, parmi les gens distingués ou ceux du commun, lors de son bain mortuaire, se sont précipités en masse pour récupérer l'eau qui est restée de son bain, et chacun a récupéré un peu de cette eau". (Biographie d'Ibn Taymiya)
- L'imam Ahmad rapporte dans son Musnad , livre 1, d'après Ja'far Ibn Mohammed : "l'eau de la toilette mortuaire était répandue sur le Prophète et'Ali Ibn Abi Talib en a bu".
- Asma rapporte qu’elle conçut ‘Abdoullah bin az-Zoubair. Elle ajouta : « J’émigrai à Médine alors que ma grossesse tirait à sa fin. En chemin, je m’arrêtai à Qouba, où je donnai naissance à mon fils. Puis je l’amenai au Prophète et je le mis sur ses genoux. Le Prophète demanda qu’on lui apporte une datte, la mâcha et mit un peu de son jus dans la bouche de l’enfant. Ainsi, la première chose qui entra dans l’estomac du nourrisson fut la salive du Messager d’Allah. Ensuite, ce dernier frotta le palais du bébé avec une datte et invoqua la bénédiction d’Allah sur lui. Il s’agissait du premier enfant né parmi les émigrants de Médine. (Boukhari)
- An-Nawawî dit au sujet du hadîth du tahnîk (effectué pour le nouveau-né) où le Prophète a mâché une datte et l'a mise en contact avec le palais d'un nouveau-né : "Les savants sont d'accord pour recommander le tahnîk par les dattes ou autre chose sucrée similaire, et pour que la personne qui effectue le tahnîk soit pieuse et du nombre de ceux auprès de qui on recherche la bénédiction [mimman youtabarrak bih], que ce soit un homme ou une femme". (Commentaire de Sahih Muslim)
[modifier] La Tasse du Prophète
- Al-Boukhârî a rapporté de façon authentique que le compagnon 'Abdoullah Ibn Salâm faisait le tabarrouk par le récipient dans lequel buvait le Prophète , et l'endroit où il priait.
- Hallaj Ibn Hassan dit : "Nous étions au domicile de Anas, et il fit sortir la tasse du Prophète d'une poche noire. Il ordonna de la remplir avec de l'eau, et nous en buvions et mettions sur nos têtes, os visages et multiplions les bénédictions sur le Prophète .(Ahmad, Ibn Kathir) Assim dit : je vis cette tasse et m'en servit pour boire." (Boukhari)
[modifier] Le Minbar du Prophète
- 'Abdoullâh a dit : "J'ai interrogé mon père (l'Imam Ahmad) à propos de l'homme qui touche le pommeau du Minbar avec l'intention de faire le tabarrouk, ainsi que sur le fait de toucher la tombe du Prophète . Il a dit : Il n'y a pas de mal en cela"". (Al-'Ilal wa Ma'rifatou r-Rijal 2/35)
- Ibn Abi Chayba rapporte qu'un groupe des compagnons attendaient que la mosquée du Prophète se vide pour aller poser leurs mains sur le pommeau du minbar [roummanatou l-minbar] et qu'ils invoquaient Dieu.
- Ibn Oumar avait l'habitude de de toucher le siège du minbar et de s'essuyer le visage pour les bénédictions. (Al Mughni, al Shifa, Tabaqat Ibn Sa'd)
- D'après Abou Hurayra, Jabir, Abu Imama et Malik : Ce fut la Sounnah du Prophète de jurer à la vérité à partir de son Minbar. Ibn Hajar dit qu'à La Mecque, l'on jure entre le coin yéménite et la station d'Ibrahim. (Nisa'i, Ahmad,Abu Dawud, Ibn Majah et autres, Boukhai le confirme)
Notons que le Minbar du Prophète est assez particulier puisque, selon un hadith, il sera dressé devant le Bassin du Prophète le jour du Jugement pour que le Prophète puisse accueillir les croyants au Bassin.
[modifier] L'argent que le Prophète dépensa
- Jâbir vendit un chameau au Prophète et celui-ci donna des directives à Bilal d'ajouter un qirat (1/2 dirham) à la somme convenue. Jabir dit : "ce que le Prophète a ajouté ne me quittera jamais", et après quoi il le conserva. (Ibn Hajar, Fath al Bari)
[modifier] Les Cannes du Prophète
- Lorsque Abdoullah Ibn Anis revint de l'une de ses batailles, ayant tué Khalil Ibn Soufiane Ibn Nabih, le Prophète le récompensa avec sa canne et dit : "ce sera un signe entre toi et moi le Jour de la Résurrection." A la suite de quoi, il ne s'en sépara plus et fut enterré avec elle lorsqu'il mourrut. (Ahmad)
- Qadi 'Iyyad rapporte qu'après que Jihjah al-Ghifari arracha la canne du Prophète des mains de 'Outhmane (qu'Allah l'agrée) et essaya de la briser avec son genou, une infection s'abattit sur son genou qui finit par être amputé, et il mourut avant la fin de l'année.
[modifier] Les Lieux de Prière (Moussalla) du Prophète
[modifier] La Tombe du Prophète
- Ibrahim Al-Harbi a dit : "Embrasser la chambre du Prophète (là où il y a sa tombe) est une chose recommandée". (cité par Al-Bouhouti)
D'après Nabih Ibn Wahb, que Ka'b était rentré pour l'assemblée de 'Aicha, que Dieu l'agrée. Le Messager de Dieu ayant été mentionné, Ka'b a dit : "Il n'y a pas une aube qui se lève sans que soixante dix mille anges descendent jusqu'à ce qu'ils entourent la tombe, frappent de leurs ailes la tombe et fassent des invocations en faveur du Prophète jusqu'au soir, puis ils remontent tandis que soixante dix mille autres descendent jusqu'à ce qu'ils entourent la tombe, frappent de leurs ailes la tombe et fassent des invocations en faveur du Prophète . Soixante dix mille de nuit et soixante dix mille de jour jusqu'à ce que la terre se fende pour lui, il sortira alors accompagné de soixante dix mille anges joyeux annonçant la bonne nouvelle". (Cité par Ibn l-Qayyim dans Jala_ou l-Afham)
- Le célèbre Imam Al Boukhârî a dit à Abû Ja`far Ibn Muhammad Abû Hâtim Al-Warrâq : « J’ai étudié les livres d’Ibn Al-Mubârak et Wakî` et je connaissais déjà leurs écrits par cœur à l’âge de seize ans. A dix-huit ans, j’ai commencé à compiler les comportements et les paroles des Compagnons et des Successeurs [en arabe : at-tâbi`ûn]. C’était au temps de `Ubayd Allah Ibn Mûsâ. J’ai rédigé Kitâb At-Târîkh [i.e. Le livre d’Histoire] près de la tombe du Prophète les nuits de lune. [...] ».
[modifier] Les Vêtements du Prophète
- D'après 'Abdoullâh Ibn Kayçan Mawla Asma Bint Abi Bakr, qu'il a dit : "Elle (Asma) a sorti pour nous une tunique longue -joubbah- à capuche, de modèle persan, dont l'encolure était ornée de brocart et les emmanchures ourlées. Elle a dit : "C'est la tunique longue du Messager de Dieu , elle était chez 'Aicha. lorsqu'elle est morte j'en ai pris possession. Le Prophète la mettait. Nous la lavons pour les malades et nous cherchons par elle la guérison"". (Mouslim)
- Sahl rapporte qu'une femme vint auprès du Prophète avec une étoffe (burda) aux bords tissés encore intacts. [Elle demanda à l'assemblée] : Savez-vous ce qu'est une burda ? Ils répondirent : C'est un vêtement ample ! Le Prophète dit : C'est exact. Elle dit : Je l'ai tissé de mes mains et je voudrai t'en revêtir. Le Prophète qui en avait besoin, l'a prise ; il revint ensuite vers nous en l'ayant revêtue. Elle plut à un homme, qui lui dit : Offre-la moi ; qu'elle est belle ! Les gens lui dirent : Tu as mal agit, le Prophète l'a porté car il en avait besoin. Plus tard [dit Sahl] ayant appris qu'il ne la lui avait pas rendue, je l'interrogeais [sur son comportement], il me dit : Je jure par Allâh, je ne la lui ai pas demandé pour la porter mais pour en faire mon linceul. Sahl ajoute : Et elle fut son linceul.(Al-Bukhârî. Chapitre des funérailles (janâ'iz). Paragraphe de la préparation anticipée du linceul, hadith n°1218)
- Le Prophète appelait affectueusement "ma mère" Fâtima bint Asad, la Mère de 'Alî. Lors de son décès, il fit de sa chemise le linceul dont elle fut revêtue et s'allongea dans sa tombe avant de l'enterrer. (Ibn al-Athîr. Asad Al-ghâda 7/213, hadith n°7176)
[modifier] Les objets, endroits et gens que le Prophète a touchés
[modifier] La terre et la végétation de Médine
On raconte que Abdellah ibn Omar, après la mort du Prophète arriva devant un arbre qui faisait obstacle sur la route ; ses compagnons le contournèrent pour pouvoir traverser la route ; mais lui, il partit de la droite de l’arbre et le contourna, puis revint à sa gauche pour traverser. Ils lui dirent : ‘ Mais que fais-tu ?’ ; Il leur répondit : ‘Le Prophète passa par là autrefois et fit de même; j’ai eu l’envie de faire de même. Il se peut que je sois récompensé si je marche sur ses traces’ …
[modifier] Sa Main et ses Pieds
- Tabarani a rapporté dans Al-'Awsat et Al-Kabir d'après Handhalah fils de Houdhaym qu'il a dit : "Je suis allé avec mon grand-père chez le Prophète . Il a dit : "Ô Messager d'Allah, j'ai des enfants qui ont atteint l'âge d'avoir des barbes et d'autres plus jeunes. Celui -là est le plus jeune d'entre eux. Il m'a rapproché du Prophète qui a passé sa main sur ma tête et a dit : (Baraka l-Lahou fik), ce qui signifie : "Qu'Allah te bénisse !"
- Handhala s'est par la suite attaché à transmettre ce qu'il avait acquis de baraka ce jour-là, puisque Adh-Dhayyal a dit : "Je vois Handhalah. Vient à lui l'homme dont le visage est tuméfié ou la brebis dont le pis est enflé, il dit : Au nom d'Allah (Bismi l-Lah) en posant sa main sur l'endroit touché par la main du Prophète puis il passe la main et l'enflure disparaît."
- Les gens saisissaient les deux mains du Prophète - quand il était à Bathâ' Makkah - et les passaient sur leurs visages. Le narrateur du récit, Abû juhayfah dit : "J'ai pris sa main et je l'ai posée sur mon visage. Elle était plus fraiche que la glace et avait une odeur plus agréable que le musc". (Al-Boukhâri)
- Les gens se sont assemblées en foule près du Prophète , après la prière du sobh, à Hajjat Al-wadâ`; Abu Yazîd, par sa force et sa jeunesse, a pu parvenir jusqu'au Messager de Dieu . Il saisit sa main et la posa sur son visage et sa poitrine : il trouva que rien n'était plus frais ni ne sentait meilleur que sa main. (Ahmad)
- Ash-Shawkânî dit dans Nayl Al-Awtâr : "Cela établit la légitimité du tabarrouk en touchant les gens de vertus, en raison de l'approbation du Prophète ".
[modifier] La Peau bénie du Prophète
- Abû Juhayfa raconte : « Le Prophète se rendit, au début de l'après-midi, à la rivière. Il s'ablutionna et pria deux rak'a pour la prière du zuhur puis deux pour celle du 'asr, un pic fiché en terre devant lui [...] ; ensuite, les gens se levèrent. [Tour à tour,] chacun prenait la main [du Prophète ] et la passait sur son visage.[Abû Juhayfa ajoute] : Je pris sa main et la passai sur mon visage. Je la sentis plus fraîche que de la neige et plus parfumée que du musc.» (D'après Al Bukhârî, Chapitre des vertus (manâqib). D'après Al Hakam hadith n°3360)
- C'est l'histoire de Okacha qui en donne l'exemple le plus poignant.
- De même Sawad était debout dans les rangs parmi les compagnons de Badr, quand le Prophète arrangeait les rangs avec son miqraa (bâton fléxible), et donna un petit coup au ventre de Sawad, l'égratinant par mégarde et dit : "arrange-toi comme les autres !" Sawad dit : "ya rasouloullah, tu m'as fait mal, alors je veux rendre la pareille." Le Prophète lui tendit le miqraa et dit : "rends ton coup !" Sawad s'approcha et lui embrassa son ventre. Le Prophète dit : "qu'est-ce qui t'a motivé à faire cela ?" Il répliqua "Ya rasouloullah, le moment est venu pour ce que tu vois et j'aime que mon dernier acte dans cette vie soit de te toucher". Sawad connut ensuite le martyr et la dernière chose qu'il avait touchée était le ventre du Prophète .
- Le Prophète offrit une grande bénédiction à la femme de son oncle Abu Talib, Fatima Bint 'Asad Ibni Hachim qui l'éleva quand Abu Talib le recueillit. Elle faisait partie des croyantes et il voulut la remercier. Quand elle mourut, il s'assit auprès d'elle et dit : « qu’Allah te fasse miséricorde Ô ma mère après ma mère ». Puis, il creusa sa tombe de ses propres mains et y entra de façon à ce que tout son corps touche la tombe et dit : « Allah Celui qui fait vivre et mourir, le vivant qui ne meurt jamais, pardonne à ma mère Fatima bint Assad et élargit sa demeure par l’intermédiaire de Ton Prophète - qu'Allâh lui accorde la grâce et la paix - et des prophètes avant moi, Tu es certes le Miséricordieux des miséricordieux. » (Rapporté par ibn Abi Chayba selon Jaber, par ibn ‘Abd El Bar selon ibn ‘Abass, par Abou Na’im dans « El hilya » d’après Anas, propos extrait de « El jami’ el kebir » de El Hafiz Assouyouti )
Il a donc joint pour celle qu'il considérait comme "sa mère après sa mère" le Tabarouk au Tawassoul par son droit et le droit des prophètes avant lui.
[modifier] Les Lieux que le Prophète visita
[modifier] Sa Nourriture
Abou Ayyoub el Ansari rapporte que lorque le Prophète logeait chez lui, pendant la construction de la Mosquée de Médine, lui et son épouse envoyaient un plat au Prophète puis quand le plat revenait, ils terminaient le plat pour prendre la baraka du Prophète . Il précise : "lorsqu'il retourna ce qui resta, Oumm Ayyoub et moi avons touché l'endroit où il avait posé sa main et avons mangé à partir de cette place dans l'espoir d'obtenir une bénédiction".
[modifier] Ses Flêches
[modifier] Les Sandales du Prophète
[modifier] Sa Ceinture
(1) Jean, I,14 rapporte que notre maître Jésus, sur lui la Paix, agissait de la sorte, par exemple, il frotta les yeux d'un aveugle-né avec un mélange fait de salive et de terre.