Justice du Prophète
Un article de Mohammedia.
Le Prophète était équitable dans ses propos, ses actes et décisions. Il était d'une impartialité inflexible. C'était son caractère propre et sa réputation, avant même l'islam.
Ainsi, par exemple, lorsque Qoreych lui confia l'arbitrage pour la pose de la pierre noire, après un grave différent entre eux.
Lorsque la Makhzoûmite vola et qu'il sembla difficile aux musulmans (sa famille et Qoreych) de lui appliquer la peine entraînant l'amputation de sa main, et qu'ils envoyèrent alors intercéder en sa faveur Ousâma ben Zeyd, être cher, fils d'un être cher au Prophète, celui-ci lui dit : "Est-ce que pour une peine parmi les peines instituées par Allâh tu intercèdes, ô Ousâma. Par Allah, si même Fatima fille de Mohamed avait volé, je lui aurai coupé la main !"
Ce fût là, une preuve éclatante de sa justice.
Le Prophète avait neuf femmes. Il tâchait d'être le plus juste entre elles. Mais craignant quelque impartialité, il s'excusait auprès d'Allâh et disait : "Seigneur ! C'est le partage que je peux faire. Ne me tiens pas rigueur de ce qui est de ton domaine et qui me dépasse".
Lorsque le bédouin lui dit : "Sois équitable ! Ce partage n'est pas pour plaire à Allâh !" Il lui répondit alors : "Préserve ta personne de sa perte [wayhak] ! Qui serait donc juste, si je n'étais pas équitable ? Quelle déception et quelle perte pour moi, si je ne pratiquais pas la justice ! "
D'autre part, le Prophète divisait son temps en trois parties : une pour son Seigneur, le Très Haut, une pour sa famille et la troisième pour lui-même. Il partageait celle pour lui-même, entre lui et les gens. Ainsi, il s'aidait de notables pour instruire le commun du peuple et disait : "Rapportez-moi les requêtes de ceux qui ne peuvent me les formuler. Car celui qui transmet la requête de qui ne peut la communiquer, Allâh lui assurera la sérénité le jour de la grande épouvante".
al-Hasan, son petit-fils disait : "L'Envoyé d'Allâh ne culpabilisait personne à partir d'une (simple) accusation ou pour la faute d'un autre, ni confirmait les paroles de quelqu'un contre un autre".
Ainsi se manifeste sa justice qui appelle tout croyant à s'en imprégner.
A cet endroit du hadith, Boukhari et Mouslim rapportent (d'après 'Aicha) : " …Ensuite, le Prophète se leva et fit un discours : ô gens ! Ont péri ceux qui vous ont précédés, car lorsque volait le noble (en lignée), (comme la Makhzoûmite) parmi eux, ils le laissaient, et lorsque volait le faible parmi eux, ils lui appliquaient la peine. " Nombres conditions restreignent l'application de la " sariqa " en question qui n'a pas le sens large et vague de "vol" (voir les livres de droit). En plus, aussi, de nombreuses règles de procédures instituées par l'islam telles "la preuve incombe au demandeur", "la présomption d'innocence en l'absence de preuves". "Surtout, les peines de " hadd ", comme la " sariqa ", ne sont sujettes à l'application que si l'affaire arrive jusqu'au juge, (comme ce fut le cas pour la Makhzoûmite). Autrement, les gens devraient trouver une conciliation et ne pas ébruiter les choses comme le conseillait l'Envoyé d'Allâh .
En effet, si l'homme est tenu obligatoirement de l'équité envers ses femmes, quant aux dépenses ménagères et au partage des nuits, choses que le Créateur a rendu possibles, il n'a par contre pas été tenu de l'impossible, tel ce qui concerne le domaine de l'attirance de l'âme, plus ou moins forte pour telle ou telle créature licite.
Quand Dhou el-Khoweyçira lui dit : "Sois équitable, car ce partage n'est pas fait en vu d'Allah! " Il fit alors preuve de patience à son égard et lui dit : "Qui donc sera équitable si je ne le suis pas ? ". Il ne le punit pas, ni permit à ses compagnons de le faire.