Miracles du Prophète

Un article de Mohammedia.

Version du 18 mars 2008 à 09:09 par Admin (Discuter | Contributions)
(diff) ← Version précédente | voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)

le Coran de Seyiduna Othman

Sommaire

[modifier] Le Miracle du Coran

La tradition s'accorde pour dire que le plus grand miracle donné au Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix Mohammed est le Saint Coran inimitable, qui guide, guérit, apaise les coeurs et nourrit les âmes, et ce éternellement. Contrairement aux autres miracles, qui n'eurent qu'un temps, tels l'ouverture de la mer pour Moïse, la conception miraculeuse pour Jésus, paix sur eux, le miracle du Prophète Mohammed dure jusqu'à la fin des temps.

Ce miracle constituait le plus grand défi donné à une humanité cultivée et raffinée. L'humanité du temps de Moïse aimait la magie et les soricers, aussi les principaux miracles donnés à Moïse furent des défis donnés à ces sorciers : le baton se transformant en serpent, les fléaux que nul ne pouvait arrêter, la fente de la mer, etc. Tandis que du temps de Jésus, les gens aimaient la médecine, aussi lui fut-il donné de guérir jusqu'à l'aveugle né, le paralysé et le lépreux. L'humanité du temps du Prophète Mohammed qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix aimait le raffinement, l'art, la poésie, la dialectique, la méditation, aussi lui fut-il donné le plus raffiné des discours, un discours qui élève l'âme à son audition, raffermit les coeurs, enracine la foi et dissipe les ténébres de l'ignorance et de l'injustice en établissant le critère du vrai et du faux, du bien et du mal.

C'est pourquoi Allah dans le Coran lance ce défi de fournir une oeuvre de même stature morale, spirituelle et littéraire: « Dis-leur : « Apportez donc un livre venant d’Allah qui soit meilleur guide que ces deux-là, et je le suivrai si vous êtes véridiques. » [Sourate 28 (El qasas) : verset 49]

« Dis : « Même si les hommes et les djinns s’unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s’ils se soutenaient les uns des autres. » [Sourate 17 (al isra): verset 88]

Lorsqu’ils ne purent imiter le Coran dans son intégralité le défi alors porta sur dix sourates :

Allah - Exalté soit-Il - dit : « Ou bien ils disent : « Il l’a forgé (le Coran) ». Dis : « Apportez donc dix sourates semblables à ceci, forgées par vous. Et appelez qui vous pourrez (pour vous aider), hormis Allah si vous êtes véridiques. » [Sourate 11 (Hud):verset 13].

Face à leur incapacité encore une fois, le Coran les défia avec une sourate équivalente, Allah - Exalté soit-Il -dit : « Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre serviteur, tachez donc de produire une sourate semblable et appelez vos témoins, que vous adorez en dehors d’Allah, si vous êtes véridiques. » [Sourate 2 (al baqara): verset 23].

Bien entendu, les arabes de l'époque, bien que spécialistes des discours, poèsies et joutes oratoires, convinrent qu'ils étaient incapable de fournir ne serait-ce qu'une seule sourate à niveau d'éloquence équivalent, dont la teneur à la fois littéraire, éthique et spirituelle égalerait le Coran.

L'inimitabilité n'est cependant pas le seul miracle du Coran. Il convient d'ajouter qu'il guide, guérit, apaise les âmes troublées, dissipe les idées fausses sans en négliger aucune, installe l'éthique salvatrice et élève le niveau spirituel et ce à toute époque, en tout lieu et dans toute culture où il s'installe.

A côté de cette place de premier choix faite au Coran, la tradition ne nie pas cependant de plus petits miracles liés la plupart du temps à l'immense bénédiction (baraka) que porte le Prophète Mohammed qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix : multiplication de la nourriture et de l'eau, aides des anges, déroute des ennemis sans combat. D'autres sont liés à son savoir donné par Allah de choses cachées. Enfin, d'autres visent à enraciner dans l'esprit des gens sa nature immaculée de prophète de Dieu, tels que la fente de la lune, le voyage et l'ascension nocturne, l'ouverture du coeur.

[modifier] La scission de la lune

la fente de la lune

Un jour, les Mecquois demandèrent au Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix de leur prouver qu’il était bien un prophète. Ceci eut lieu cinq ans avant l’Hégire en présence d’Al-Walîd Ibn Al-Mughîrah, de Abû Jahl, d’Al-`Âs Ibn Wâël, d’Al-Aswad Ibn Al-Muttalib, d’An-Nadr Ibn Al-Hârith et d’autres païens de La Mecque. Ils dirent au Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix : "Si ce que tu dis est vrai, alors scinde la lune en deux moitiés !" Le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix s’adressa alors à Dieu afin qu’il lui octroie ce qu’ils avaient demandé. Et la lune se scinda en deux moitiés, l’une en amont de la montagne et l’autre en aval ! Et le Prophète d’appeler des témoins pour attester de ce miracle. Ce phénomène se produisit le quatorzième jour du mois lunaire, jour de la pleine lune, et dura "autant de temps qu’il y a entre l’après-midi et la nuit". Quand la lune se fendit, les païens dirent : "Muhammad nous a ensorcelés." L’un d’entre eux, qui n’était autre que Abû Jahl, dit alors : "S’il nous a ensorcelés, il ne peut pas ensorceler le monde entier. Interrogez donc les voyageurs qui viennent d’autres contrées : s’ils ont vu ce que vous avez vu, alors Muhammad aura fait ses preuves et sinon, ce que vous avez vu n’est autre que de la magie." Les Mecquois suivirent ce conseil avisé, mais tous les voyageurs arrivant à La Mecque ne firent que corroborer le récit de ce miracle. Les Mecquois dirent alors : "Ceci est une magie persistante !"


[modifier] Le gémissement du tronc

Le gémissement du tronc sur lequel prêchait le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix au début de son installation à Médine. Lorsqu’on lui confectionna une chaire (Mimbar) et qu’il se mit à y prêcher, on entendit le tronc gémir comme une chamelle qui gémissait pour son petit. Le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix vint alors vers le tronc et posa sa main dessus. Le tronc se tut. L’érudit Tâj Ad-Dîn As-Subkî dit : « Le récit du gémissement du tronc est récurrent (Mutawâtir), car il a été narré par un grand nombre de Compagnons, une vingtaine environ, et ce, à travers une multitude de chaînes de narration authentiques, ce qui implique donc le caractère indubitable du miracle. » Le Qadi `Iyâd dit également dans Ash-Shifâ’ : « C’est un récit récurrent. »

[modifier] De l'eau qui coule de ses doigts bénis

Anas dit : « Le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix et ses Compagnons étaient à Az-Zawrâ’ lorsqu’il demanda une cruche remplie d’eau. Il y immergea la main et l’eau jaillit d’entre ses doigts et du bout de ses doigts. Tous ses Compagnons purent faire leurs ablutions grâce à cette eau. » (Bukhari, Muslim)

[modifier] Un puits qui se remplit par la bénédiction de sa salive

Al-Bukhârî a également rapporté qu’Al-Barâ’ Ibn `Âzib dit : « Nous étions avec le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix le jour de Hudaybiyah au nombre de mille quatre-cents hommes. Nous épuisâmes le puits de Hudaybiyah, n’y laissant pas une goutte d’eau. Le Prophète — paix et bénédiction sur lui — eut vent de ce qui s’était passé. Il vint alors au puits, s’assit sur son bord et demanda un récipient rempli d’eau. Il fit alors ses ablutions, se rinça la bouche, implora Dieu, puis versa le contenu du récipient dans le puits. Nous partîmes ensuite, non sans que le puits eût désaltéré nos bêtes et nous eût désaltérés nous-mêmes. »


[modifier] Un godet de lait qui rassasit un grand nombre de personnes

Boukhâri rapporte dans son Authentique (Sahih), d'après Abou Houreyra ce qui suit :

"J'étais tiraillé par la faim, dit Abou Houreyra, au point que je m'appliquais souvent une pierre sur le ventre pour la calmer. Un jour, je me postai sur le passage des compagnons. Abou Bakr vint à passer. Je lui demandai l'explication d'un verset du Livre d'Allâh, Puissant et Majestueux, espérant seulement qu'il m'invite avec lui. Je fis de même quand 'Omar passa, mais sans résultat. Vint à passer Abou el Qassim (le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix) , Dieu l'a béni et salué, qui reconnut ce qu'il y avait en mon visage et l'état de ma personne.

- Abou Houreyra, dit-il !

- Me voici vers toi, Envoyé d'Allàh, dis-je !

- Rejoins-moi !

Je demandai l'autorisation d'entrer chez lui. Ce qu'il fit. J'aperçus du lait dans un godet.

- D'où vient ce fait, demanda le Prophète (aux gens dans la maison) ?

- C'est la famille d'Un Tel qui nous en a fait don, lui répondirent-ils.

- Abou Houreyra, me dit le Prophète.

- Me voici avec toi, Envoyé d'ALLAH !

- Va m'appeler les gens de "Souffa' .

Les gens de Souffa, dit Abou Houreyra, étaient des pauvres, hôtes de l'Islam (dans la Mosquée du Prophète), sans domicile ni biens. Quand un don venait à l'Envoyé d'Allah, il en prenait et leur en envoyait.

Mais s'il s'agissait d'aumône, il la leur envoyait en entier, sans y toucher.

Je fus navré, car j'espérais boire de ce lait de quoi me réconforter le reste de ma journée et la nuit suivante. Je me dis: je suis envoyé à ces gens et c'est moi qui les servirai. Restera-t-il rien de ce lait pour moi ?

Mais il fallait bien obéir à Dieu et à Son Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix et j'allai les appeler. Ils vinrent, et après autorisation, ils s'introduisirent et prirent place.

- Abou Houreyra, me dit le Prophètequ'Allah répande sur lui la grâce et la paix , prends (le godet) et donne-leur à boire !

J'éxécutai l'ordre. Chaque homme prenait le récipient et buvait à satiété. Ensuite, il le remettait au suivant et ainsi de suite, jusqu'au dernier. Enfin, je le remis à l'Envoyé d'Allâh qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix qui le prit dans sa main. II restait encore du lait. Il leva la tête, me regarda et sourit.

-Abou Houreyra, dit-il.

-Avec toi, Envoyé d'Allàh !

- Il ne reste que toi et moi.

- Tu dis vrai, ô Envoyé de Dieu.

- Assieds-toi et bois, me dit-il. Je m'assis et bus.

- Bois encore, dit-il. Je bus.

- Encore, me dit-il !

Je bus encore. Il ne cessa de repéter cela, qu'à la fin je lui dis : je jure par Celui qui t'a chargé de la mission de vérité, que je ne peux plus !

- Passe-moi le godet me dit-il.

Il le prit et but du lait qui restait. »

C'est un prodige évident et une confirmation de plus du Messager de Dieu qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix. Jamais un gobelet de lait ne peut rassasier un groupe de personnes affamées, si ce n'est par miracle !

[modifier] La Nourriture est multipliée en période de famine

D’après Al-Bukhâri et Muslim et d’autres livres de tradition, Jâbir Ibn `Abdillâh - que Dieu l’agrée - dit : "Le jour du Fossé, pendant que nous creusions, nous rencontrâmes un rocher extrêmement dur. Alors nous allâmes voir le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix et lui dîmes : ’Il y a un rocher qui entrave notre travail dans le fossé.’ - J’y descends, dit-il. Puis, il se leva. Il avait une pierre serrée sur son ventre tant il avait faim car nous n’avions pas mangé depuis trois jours [pour creuser le fossé]. Le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix prit la massue et frappa un coup qui réduisit le rocher en miettes. Alors, je pris la permission du Prophète pour rentrer chez moi. J’allai voir mon épouse et lui dis : ’J’ai constaté que le Prophète a très faim. As-tu quelque chose à manger’. Elle me répondit : ’Nous avons de l’orge et une petite chèvre.’ Alors, j’ai égorgé la chèvre et ma femme a moulu l’orge et nous avons mis la viande dans le pot.

Puis, quand la pâte eut levé et que la viande fut presque cuite, je partis voir le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix et lui dit en aparté : ’Nous avons égorgé une bête et moulu un peu d’orge. Viens donc manger avec un ou deux hommes’ - alors qu’en mon for intérieur, je souhaitais qu’il vienne tout seul à cause du peu de nourriture que nous avions. Mais, quand je lui décrivis ce que nous avions préparé, il me répondit : ’Tu as préparé beaucoup de nourriture. Dis à ta femme de ne pas toucher à la nourriture jusqu’à ce que j’arrive.’ Puis, le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix annonça : ’Ô vous qui creusez, Jâbir a préparé à manger. Dépêchez-vous de venir manger !’ Alors, les Mohâjirins (les émigrés de Qoraïsh) se levèrent et les Ansârs se levèrent aussi. Quand Jâbir rentra chez lui, il dit à sa femme : ’Pauvres de nous ! Le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix a invité à manger tous les Mohâjirins et les Ansârs qui creusaient avec nous.’ Elle lui demanda : ’Le Prophète t’a-t-il préalablement demandé ce que nous avons préparé.’ Il répondit que oui. Alors elle dit : ’Dieu et son Prophète savent bien ce qu’ils font. Nous lui avons dit ce que nous avions.’

Le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix vint à la tête du groupe. L’épouse de Jâbir, Sohaylah Bint Mu`awwidh Al-Ansâriyyah, lui sortit la pâte sur laquelle il souffla et demanda [à Dieu] la bénédiction, puis il alla vers le pot de viande et de même, il souffla et procéda à la bénédiction. Ensuite, il dit à Jâbir :’Fais venir une boulangère pour faire cuire le pain avec ta femme’. Et, il dit à sa femme : ’Servez du pot et laissez le sur le feu.’ Les gens, accompagnant le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix, étaient environ mille. Il les fit asseoir à table dix par dix. Et, je jure par Dieu qu’ils mangèrent à satiété et qu’à la fin, il resta de la nourriture. Notre pot, quant à lui, continuait à bouillir et déborder comme si de rien n’était et notre pâte alimentait la table sans tarir. C’est l’un des miracles du Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix."


[modifier] Une outre de beurre qui ne se vide pas

Al-Hafez Abou You'ia rapporte qu'il a entendu Anas ibn Malik rapporter:

«Oum soulaym, ma mère, possédait une brebis. Elle avait rempli un récipient de beurre et donna l'ordre à Rabiba de l'offrir au Messager d'Allah.

Rabiba se rendit auprès du Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix et lui dit:

«-Messager d'Allah, Oum Soulaym t'envoie ce récipient de beurre.»

«-Videz-lui le récipient», ordonna le Prophète

Le récipient fut vidé et rendu vide à Rabiba. Celle-ci retourna à la maison; n'y trouvant pas Oum Soulaym à la maison, elle suspendit le récipient à sa place.

A son retour, Oum Soulaym remarqua que le récipient était plein et que le beurre en dégoulinait.

-« O Rabiba, ne t'ai-je pas ordonné d'aller le porter au Prophète ?»

-«Mais je l'ai fait», rétorqua la fille, «si tu ne me crois pas, va demander au Prophète .»

Les deux femmes se rendirent auprès du Messager qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix .

-«Messager d'Allah, j'ai envoyé cette fille avec un récipient de beurre. L'as-tu reçu?» demanda Oum Soulaym.

-«Oui», dit le Prophète .

-«Comment se fait-il donc que le récipient soit toujours plein de beurre», ajouta la femme.

-«Oum Soulaym, t'étonnes-tu que le Seigneur t'ait donné de la nourriture comme tu en as donné à Son Prophète ; manges-en et offre à autrui».

De retour chez elle, Oum Soulaym répartit le beurre et en garda une quantité qui lui avait suffi pour un ou deux mois.


[modifier] le repas démultiplié d'Oum Soulaym

Selon Anas , Abu Talha a dit à sa femme, Oum Soulaym "j'ai entendu la voix affaiblie du Prophète et j'ai compris qu'il avait faim". Elle prépara un maigre repas avec ce qu'elle avait puis envoya Abu Talha chercher le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix qui revint avec tous ses compagnons. Abu Talha dit : "voila le Prophète qui arrive avec ses compagnons et nous n'avons rien à leur offrir". Mais elle fut confiante et dit "Allah et son Prophète savent mieux". Cependant, Abû Talhah alla à la rencontre du Prophète et lui dit : ’En fait, j’ai envoyé Anas pour t’inviter uniquement et nous n’avons pas de quoi nourrir tous les gens que je vois là.’ Le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix lui dit : ’Dieu a béni ta nourriture.’

Le Prophète -qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix demanda à Umm Sulaym d’apporter ce qu’elle avait préparé. Elle apporta le pain qu’elle avait envoyé avec Anas - que Dieu l’agrée. Alors le Prophète ordonna qu’il soit découpé en morceau. Puis, il demanda un peu de beurre. Abû Talhah répondit qu’il restait un fond de beurre dans l’outre. Le Prophète et Abû Talhah la pressèrent pour en extraire le peu de beurre qui y restait. Puis, le Prophète - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - en prit un peu sur l’index et le passa sur le pain qui gonfla ! Il dit : ’Au nom de Dieu’ et il répéta ce geste plusieurs fois jusqu’à ce la marmite se remplit complètement et fit une invocation sur la nourriture; C'est alors qu'il fit entrer les compagnons dix par dix et c'est ainsi que quatre vingt dix sept compagnons purent manger à leur faim. Ensuite, le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix mangea avec Abu Talha et Anas et oum soulaym, puis le reste (il en restait encore!) fut envoyé aux voisins.


[modifier] Tant qu'on ne jauge pas

D’après Muslim, d’après Jâbir Ibn `Abdillâh - que Dieu l’agrée, un bédouin vint voir le Prophète à la quête de nourriture. Le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix lui alloua une demi cargaison d’orge. Il continua à en manger lui, sa femme et ses invités jusqu’au jour où il l’a jaugé. Il en informa le Prophète qui lui dit : "Si tu ne l’avais pas jaugé, vous auriez continué à en manger jusqu’à la fin de votre vie."

[modifier] Une apparition terrifiante

On relate que la révélation des versets 9 à 19 de la sourate 96:

9. As-tu vu celui qui interdit

10. à un serviteur d'Allah (Mohammad) de prier?

11. Vois-tu s'il est sur la bonne voie,

12. ou s'il ordonne la piété?

13. Vois-tu s'il dément et tourne le dos?

14. Ne sait-il pas que vraiment Allah voit?

15. Mais non! S'il ne cesse pas, Nous le saisirons certes, par le toupet,

16. le toupet d'un menteur, d'un pécheur.

17. Qu'il appelle donc son assemblée.

18. Nous appellerons les gardiens (de l'Enfer).

19. Non! Ne lui obéis pas; mais prosterne-toi et rapproche-toi


était due à un accrochage qui eut lieu entre Abou Jahl et le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix . En fait, Abou Jahl était parmi les opposants les plus farouches au message de l'Islam. Quand il voyait le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix prier et se prosterner près de la kaaba, il s'irritait beaucoup. Une fois, il ordonna au Prophète de s'abstenir de cette prière qui l'irritait. Le Prophète refusa sèchement et lui fit entendre des paroles très dures. Alors, Abou Jahl lui dit: "Est-ce à moi que tu tiens ce discours alors que je suis l'homme ayant le plus de relations dans toute cette vallée." Le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix se détourna de lui et continua pieusement sa prière obéissant au verset 19 "Non! Ne lui obéis pas; mais prosterne-toi et rapproche-toi". Alors, l'irritation d'Abou Jahl atteint son maximum. Il dit aux païens de Qoraïsh: "Je ne laisserai pas Mohammad poser sa face par terre près de la Kaaba comme il a l'habitude de faire. Si je le trouve prosterné, j'appuierai de mon pied sur son cou. Quand le Prophète vint près de la Kaaba, il commença sa prière comme d'habitude. Et, quand il se prosterna, Abou Jahl se précipita vers lui au vu de tout Qoraïsh. Subitement, Abou Jahl rebroussa chemin, tout effaré, comme si une vipère l'avait mordu. Les témoins de cet incident honteux, lui demandèrent: "Qu'est-il arrivé? As-tu eu peur de Mohammad?" Il leur expliqua: "Non, je n'ai pas eu peur de lui. Mais, quand je me suis approché de lui, j'ai vu comme un fossé plein de feu qui me séparait de lui et j'ai vu des châtiments effroyables se rapprocher de moi! Alors, j'ai rebroussé chemin comme vous m'avez vu faire." Le Prophète dit à ce propos: "S'il s'était rapproché de moi davantage, les gardiens de l'Enfer l'auraient happé." Abou Jahl ne tira aucune leçon de cet évènement. Au contraire sa haine pour le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix ne fit qu'augmenter.

[modifier] L'invisibilité

Après la révélation de la sourate 111 intitulée al-massad, où l'on raille "la porteuse de bois" qui n'était autre que la femme d'Abou Lahab, Om Jamîl, cette dernière se fâcha et décida de se venger du Prophète. Elle ramassa une énorme pierre et se dirigea vers l'endroit où le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix avait l'habitude de s'asseoir avec son compagnon Abou Bakr (R). Quand elle arriva sur place, elle ne vit qu'Abou Bakr. Elle lui demanda: "Où est ton compagnon? Où est Modhammam?" (ce mot est linguistiquement l'antonyme de Mohammad, Qoraïsh l'utilisait pour railler le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix) Il lui répondit: "Le voilà, assis à côté de moi!" Elle lui dit: "Tu oses me mentir, ô fils d'Abi QoHâfah? S'il était là, je lui aurais envoyé ce roc à la tête parce qu'il m'a raillée dans "son poème" !", puis elle s'en alla. Alors Abou Bakr demanda au Prophète, qu'est ce qui l'a pris, cette femme? Pourquoi ne t'a-t-elle pas vu, ô Prophète de Dieu. Le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix lui répondit: "Un ange me cachait derrière son aile." Puis, il ajouta: "Dieu m'a préservé des insultes de Qoraïsh: ils insultent Modhammam et médisent Modhammam et moi je ne m'appelle pas Modhammam mais plutôt Mohammad!"

Le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix fut aussi rendu invisible à ses ennemis lors de sa sortie pour l'Hijra, quand vingt personnes l'attendaient devant chez lui pour le tuer. Il récita le verset 9 de la Sourate Yasin et sortit en leur jetant un peu de terre sans qu'ils ne vissent rien.



Voir aussi : Le miracle linguistique du Noble Coran

Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî : Les miracles du Prophète entre les outranciers et les incrédules

Sheikh Ibrâhîm Julhûm : Les miracles du Prophète