Loyauté du Prophète

Un article de Mohammedia.

Version du 4 février 2008 à 21:58 par Admin (Discuter | Contributions)
(diff) ← Version précédente | voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)

Le Prophète Mohammed Image:saws.gif était la loyauté personnifiée. Son propre peuple, Quraysh, même avant sa Prophétie, l’appelait Al-Amin (le Digne de Confiance) ou bien "As Sâdiq al âmin" : Le véridique, le loyal.

C'est cette qualité, qui le fit remarquer, alors qu'il n'avait que 25 ans, par la Noble Khadija qui le prit a son service puis l'épousa.

Les Qurayshites se réjouirent de sa médiation lors de la reconstruction de la Ka'ba. Lorsqu'une dispute éclata entre les clans Qorayshites reconstruisant la Kaaba : "Quel clan aurait l'honneur de mettre la Pierre Noire à sa place ?" peu s'en fallut que la dispute ne tourne en un véritable combat, jusqu'à ce qu'ils se mirent d'accord à accepter le jugement de la première personne à entrer par la porte du temple de la Ka`ba. Or, cette personne ne fut autre que le Prophète Image:saws.gif qui n'avait alors qu'une trentaine d'années (et par conséquent n'était pas encore prophète). Et alors ils l'acclamèrent : "Le Digne de Confiance (al Amin), nous l'admettons! Le Digne de Confiance, nous l'admettons!"

Une fois proclamé Prophète, ses ennemis continuèrent à lui confier leurs biens précieux. Apparemment la contradiction de lui faire confiance aveuglément pour leur argent, tout en voulant le tuer pour la menace de l'ordre établi qu'il représentait, ne les perturbait pas.

Quand il quitta la Mecque Image:saws.gif pour s'installer à Médine, il chargea Ali Ibn Abi Taleb de restituer les dépôts à leurs propriétaires dont certains faisaient partie de ceux qui complotaient pour l'assassiner.

Ceux des Mecquois qui l'ont combattu n'ont jamais mis en doute son intégrité et sa bonne conduite. Abou Jahl, son ennemi le plus acharné, a maintes fois témoigné que Mohammed ne pouvait pas être un menteur.

Lorsque le Prophète Mohammed Image:saws.gif réunit les Banû Hâshim pour leur annoncer le message, il commença par leur poser cette question: "Que pensez-vous si je vous disais que l'ennemi nous guette derrière cette colline pour nous attaquer?" "La pure vérité", dirent-ils, "car nous ne t'avons jamais entendu prononcer un mensonge."

Abu Soufiâne, le successeur d'Abu Jahl, dut rendre le même témoignage devant l'empereur Héraclès qui le questionna à son sujet lorsqu'ayant reçu une lettre du Prophète Image:saws.gif l’invitant à L’Islam, il voulut savoir qui était l’auteur du message et quelles étaient ses caractéristiques. L'empereur dit à ses gens :

-« Trouvez-nous quelqu’un de chez lui qui puisse nous en parler. »

Ils cherchèrent dans les marchés syriens et trouvèrent Abu Soufiâne venu en commerce dans Ghazza avec des hommes de Quraïche. Ils l’amenèrent lui et ceux qui étaient avec lui au Palais du roi à Beit al-Maqdiss (Jérusalem).

Le roi dit à son traducteur : -« Qui est-ce qui a le plus de liens familiaux avec cet homme qui prétend être prophète ? »

Abu Soufiane répondit : -« Je suis le plus lié à lui. »

Héraclès dit : -« Quelle est la lignée de cet homme parmi vous. »

Abu Soufiâne dit : -« Il est d’un certain rang parmi nous. »

-« Y a-t-il quelqu’un parmi vous qui a dit cela avant lui ? »

-« Non. »

-« Est-ce que vous le traitiez de menteur avant qu’il ne l’ait dit ? »

-« Non. »

-« Comment sont sa logique et son raisonnement ? »

Abu Soufiane dit : -« Nous n’avons jamais accusé sa logique ni son raisonnement. »

-« Ce sont les nobles qui le suivent ou les humbles ? »

-« Les humbles. »

-« Augmentent-ils ou diminuent-ils ? »

-« Ils augmentent. »

-« Manque-t-il à ses promesses ? »

-« Non. »

-« L’avez-vous combattu ? »

-« Oui. »

-« Comment étaient votre guerre et la sienne ? »

-« Des hauts et des bas, nous triomphons une fois et lui l’autre. »

-« Que vous ordonne-t-il ? »

-« Il nous ordonne d’adorer Allah Seul, de ne rien Lui associer et nous défend d’adorer ce que nos pères adoraient. Egalement d’accomplir la Salat (prière), de donner la Zakat (aumône obligatoire), d’honorer nos promesses et de rendre ce qui est mis en dépôt chez nous. » Abu Soufiane ne mentit pas malgré sa haine pour Mohammad, car des gens de Quraïche étaient présents et il craignait qu’ils le traitent de menteur.

Héraclès lui dit en conclusion : -« C’est un prophète. Je savais qu’il devait apparaître mais pas parmi vous. Si j’étais devant lui, je lui aurais lavé ses pieds. »

Le Prophète Image:saws.gif ne s'est pas contenté de proscrire de sa vie le mensonge, la bassesse et la trahison, mais il a avertit son peuple contre le fait de mentir, de ne pas tenir sa parole et de ne pas rendre le dépôt à son ayant droit. Toutes ces choses étaient condamnées comme étant des «signes d’Hypocrisie». Il était si scrupuleux à ce sujet que lorsqu’il voyait une femme appeler son enfant en lui disant: «Viens-donc, je vais te donner quelque chose!», il lui demandait si elle disait vrai. Une fois, une femme répondit qu’elle allait donner une datte, à quoi le Prophète répondit: «Si tu ne lui donnais rien, tu aurais menti.»

Sa préoccupation à ce sujet s’étendait jusqu’aux animaux. Un jour, agacé de voir un Compagnon essayer de tromper son cheval, il dit Image:saws.gif: «Cesse de tromper les animaux et sois loyal envers eux.» Une autre fois, rentrant d’une campagne militaire, plusieurs Compagnons prirent quelques oisillons de leur nid pour les caresser. La mère oiseau rentra après un moment et, ne retrouvant pas ses petits dans leur nid, se mit à voler aux alentours en poussant des cris de détresse. Quand le Messager de Dieu Image:saws.gif en fut informé, il fut si attristé qu’il ordonna que les oisillons soient immédiatement remis dans leur nid. Un tel ordre montrait que les représentants de la loyauté ne devaient jamais faire le moindre mal à des créatures vivantes.

Son enseignement de la amana, de l'agissement honnête n'a pas seulement couvert toutes les créatures y compris parmi les plus faibles, mais toutes les catégories de dépots de confiance.

Ainsi, il fit comprendre à ses compagnons que "la parole est une amana", "la foi est une amana", "la prière est une amana", la fraternité, la famille, le pouvoir, les qualités humaines que les hommes ont reçues en partage, les sens, les acquisition, le savoir sont des dépots sacrés donnés par Dieu aux hommes avec une responsabilité.

De tout cela, l'homme devra faire bon usage et rendre des comptes.

Ainsi le Prophète loyal Image:saws.gif, le digne de confiance, a t-il responsabilisé l'homme dans toutes ses dimensions et dans toutes les situations.


Sujet en relation : le Digne de Confiance